vendredi 8 juin 2007

Inondations.

Ce soir à minuit se termine la campagne officielle pour le premier tour des législatives.
Dimanche il faut se rendre aux urnes. Avec des semelles de plombs plutôt que des ailes aux pieds.
Pour sauver ce qui peut être encore sauver. Comme ces habitants d’Estreux près de Valenciennes qui ont subi hier de graves inondations avec des torrents d’eau pouvant atteindre deux mètres dans les habitations.
Une marée bleue va submerger l’assemblée dimanche, les socialistes vont voir le niveau monter jusqu’au hanches voir jusqu’aux épaules. Les communistes seront à la dérive et le FN perdu corps et âmes dans la tempête. Le Modem, arrivera-t-il à accrocher une branche salvatrice en attendant les secours ?
Sarkozy, chaque jour en campagne depuis son élection, a ouvert toutes les vannes, celle de l’ouverture avec Kouchner, celle de la mémoire avec Guy Môquet, celle des cadeaux fiscaux aux plus favorisés ...
Et comme DSK lui a filé les clés du barrage au soir du second tour en torpillant ses camarades de jeu, le bilan s’annonce sévère.
Alors ramons jusqu’à dimanche, écopons un maximum.
Pour la reconstruction du radeau, il ne faudra pas attendre le prochain congrès.
Sinon c’est la méduse qui va se marrer.




Il y a 10 ans
Dimanche, 8 juin 1997
Out.

La quinzaine (de quatorze jours) de Roland-Garros a été peuplée de surprises dont la plupart sont plutôt beaux mecs. Ces nouveaux play-boys du circuit ont zigouillé sans se poser de question les têtes de série les unes après les autres. Comme si le Bois de Boulogne tout proche avait pris des allures d’Amazonie hantée par des Jivaros portant raquettes. Ces inconnus d’hier nous ont au moins appris deux choses: la première est qu’une bataille n’est jamais gagnée d’avance; la seconde c’est que si vous ajoutez plaisir et spontanéité à votre jeu, vous ne regretterez jamais rien.
On se souviendra d’Arazi, de Rafter et de Dewulf dont je ferais bien un Boys Band pour mon quatre-heures et surtout de Gustavo Kuerten, brésilien bigarré finaliste surprise et surtout Jivaros en chef de ces nouveaux mousquetaires.
Pour que la morale à l’envers de ce tournoi masculin soit respectée, il serait de bon ton que cet invité de dernière minute aille au bout de son rêve en battant Bruguera, déjà deux fois vainqueur.
De ce Roland-Garros là, Jean de la Fontaine aurait sûrement tiré une morale pas piquée des vers (de terre battue bien sûr). Une phrase choc qui aurait mêlé à demi-mot la déroute politique de Jacques Chirac et l’hécatombe des favoris du tournoi.
Je n’ai et n’aurai jamais le talent de notre moraliste national, mais si vous vous sentez de taille, envoyez vos conclusions au Président, placé aujourd’hui dans l’inconfortable position du dernier de cordage d’une droite que le peuple, spectateur et arbitre à la fois a jugé « out».


Post-scriptum de 19H30: génial! Kuerten a gagné. Ça a dû faire tout drôle à Christian Bimes le Président à la manque de la Fédération Française de Tennis, qui avait préféré critiquer la tenue carioca du jeune brésilien au lieu de glorifier son tennis époustouflant. Quand un Président commence à marcher à côté de ses pompes c’est le commencement de la fin. Je ne citerai personne ...

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