Toujours des morts en Irak.
Des Libanais qui vivent dans la peur.
Des coréens du Nord qui fond semblant.
Des américains et des Chinois qui polluent.
Des Israéliens et des Palestiniens qui se parlent mais ne s’entendent pas.
L’état français qui ne fait rien pour les nappes phréatiques bourrées de nitrates en Bretagne.
Des Cubains toujours sous le joug d’un irréductible et immortel dictateur.
Des Tchétchènes dont on ne parle plus de peur de froisser.
Des Iraniennes qui ne verront pas le film d’animation Persepolis qui vient de sortir en France.
Des rayons de soleil aussi rares que les rayons à La Samaritaine rue de Rivoli.
Bref, comme dab.
R.A.S.
Il y a 10 ans
Vendredi, 27 juin 1997
On ne sait jamais.
Ce qu’il y a de bien avec les médias, c’est qu’un événement dont on se bat l’œil avec une queue de sardine, peut tout de suite prendre une ampleur insensée. Tenez par exemple, un accident qui s’est passé à 36000 kilomètres de chez nous fait les gorges chaudes des journalistes du monde entier.
Ce n’était pas une sortie de route d’un camion transportant des moutons en Nouvelle-Zélande mais la collision entre la navette spatiale Mir et un autre engin venu la ravitailler. Je ne connais pas le code de l’espace des engins géostationnaires mais il doit bien y avoir du refus de priorité dans l’air. Bang, cling et patatras, dans le choc, la carlingue de Mir se perce. Et un astronaute russe perd son tube de dentifrice. Branle-bas de combat à Baïkonour, plan Orsec de l’espace. Il faut dire que là-haut il y a un américain et qu’un amerloque ça se brosse les ratiches toutes les deux heures. C’est là que les médias interviennent pour vous expliquer comment un astronaute dans une telle situation va pouvoir gérer cette galère. Imaginez que c’est vous qui êtes là haut en slip et en apesanteur, sans Tonigencyl, dans une navette qui fuit comme dans un vulgaire problème de certificat d’études. Quelle sera votre réaction psychologique? Et bien rassurez-vous, il existe des médecins sur cette planète capables de résoudre votre problème. Je crois même que si vous avez perdu votre déodorant ou votre tampon hygiénique, on pourra vous aider.
En tout cas, avant de vous envoler pour n’importe quelle destination, n’oubliez pas les conseils de ces psychologues de l’extrême. Ah, heureusement que les médias sont là, c’est vrai, on ne sait jamais...
mercredi 27 juin 2007
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