mardi 19 juin 2007

L’écume des jours.

C’était il y a soixante ans. Un livre sortait en librairie. Pas de succès. Mais quel livre ! Moi, je l’ai lu en 1976 ou 1977 soit trente ans après sa sortie. L’écriture, l’histoire, la poésie, les trouvailles. C’est presque devenu un hymne, un manifeste d’une génération. L’histoire de Chloé et de Colin. Les tiges d’un amour impossible qui s’entrelacent puis se déchirent.
Pour le pianocktail, Jean Sol Parte, le jazz et mes jeunes années, relisez dès aujourd’hui « L’écume des jours ».
Je l’ai posé sur la table de nuit de mon fils.
On va bien voir ...





Il y a 10 ans
Jeudi, 19 juin 1997
Voyage au centre du critère.

Ce n’est pas encore l’heure de bouffer les pissenlits par la racine, mais si ça continue à ce rythme, le temps des rutabagas qui fleurissaient dans les cabas de 39-45 va nous faire un petit come-back, beaucoup moins comique que celui de Line Renaud en string à Bercy.
A Amsterdam pour le sommet européen (un comble dans le plat pays), les idées généreuses des socialistes ont vécu.
Un sommet achevé la petite mort dans l’âme et la lame du couteau aiguisé par la Bundesbank plantée dans le cœur de ceux qui croyaient encore à un Front Populaire new-age. Malgré les jolies phrases et les promesses de donner au traité de Maastricht, je sens bien qu’en bonne ménagère, le porte-monnaie de Jospin ne s’est pas garni d’un demi-point de déficit supplémentaire. Un bol d’air qui aurait permis à notre économie de respirer et surtout de donner très vite du travail à ceux qui en ont le plus besoin. Lionel Jospin expérimente déjà la dure réalité des sommets qui, à mon goût, n’ont pas l’altitude humaniste nécessaire. Surtout chez les anglais qui font chier tout le monde depuis longtemps et qui refusent de faire l’Euro en même temps que les autres. Si tous ces chefs d’états et de gouvernements choisis par le peuple préfèrent parler gros sous avec des banquiers teutons, alors il est temps, chers compagnons, d’entrer en résistance. L’Europe oui, mais pas à un prix fixé par les marchés financiers.
Entre un taux de 3% et la volonté du peuple on verra bien qui finira le premier six pieds sous terre.

Aucun commentaire: