Pour nous faire toutes rentrer dans du « 38 » fillettes, les magazines de mode se livrent comme chaque année une bataille sans merci, une guerre qui fait les Unes de printemps mais pas celle des J.T. C’est de guerre des « peaux-lisses » qu’il s’agit. De guerre « sein-te », de ces guerres de religion dont le culte commun est celui de la minceur.
Une crise de régime bigrement plus saignante que ces petites élections présidentio-législatives. C’est à qui aura trouvé le régime ultime, « The Ultimate Diet », parce qu’en angliche ça sonne tout de suite plus sérieux. Les magazines et sites féminins nous gavent de régimes à toutes les sauces.
Régime sans sauce, pour commencer, sans sel, sans sucre, sans suite tant ces astreintes vous minent le moral. Régime légumes, qui ne signifie pas rester prostrée devant sa télé. Régime agrume, valse des fruits pour vous mesdames. Le tout ananas pour les nanas. Le tout fraise pour femmes enceintes. Le tout melon pour femmes imbues d’elles mêmes. Le tout orange pour les filles du Modem. Le régime crétois, le crétin et le crottin pour les filles du Berry. Le régime sans graisse, sans os, sans peau. Régime sans fesse, sans peau de fesse mais qui coûte la peau du cou. Régime slim, régime fast, régime sans jean, régime leggins. Régime moitié, demi (sans bière) ou quart (sans quatre). Régime sans sel, sans ailes, sans cuisse, sans sot-l’y-laisse. Et le régime Lassalle. Prendre une circonscription, la 4ème des Pyrénées-Atlantiques, plongez-y un député avé l’accent, faites mijoter avec une usine nippone en voie de délocalisation. Mixer. Allonger d’eau tiède et buvez. Mais rien d’autre pour réussir en fanfare une grève de la fin du libéralisme.
La dernière mode des pipoles, c’est la purge, le nettoyage des conduits. Se rincer les boyaux à coup de décoctions à la con. Payer des gourous intestinaux, des yogis du sphincter, pour éliminer soi disant les tensions intérieures.
On est trop conne, on achète, on lit, on teste et on peste car pour nous ça ne marche jamais si ce n’est pendant une petite semaine.
Si c’est pour finir avec un mal de crâne pas possible, des boutons partout sur le visage, non merci. Je préfère une bonne tranche d’andouille sur du pain grillé avec un verre de Cheverny rouge, quitte à ne rentrer que dans du taille « 40 ».
Il y a 10 ans
Dimanche, 15 juin 1997
Les concons flingueurs.
Après un petit tennis matinal salvateur même si j'ai perdu, j'ai décidé de faire le point deux semaines exactement après la secousse sismique qui a lézardé l'édifice RPR-UDF jugé indestructible il y a à peine deux mois.
Les militants qui n'ont pas voix au chapitre doivent en vouloir à l'architecte pour ne pas avoir pensé à l'impensable. En effet au cours d'un débat entendu à la radio, certains dirigeants de droite avouaient qu'au sein de leurs organisations, la démocratie n'était pas monnaie courante. Un comble n'est-ce pas pour qui vénère le suffrage universel. Vraisemblablement exaspérés par des querelles de personnes paradant en haut de la pyramide, les convaincus de base n'ont pas trouvé l'énergie pour se battre comme en 1995. Il faut dire que le magma de droite est peuplé de micro partis avec à leur tête des leaders qui se prennent pour des maxi-chefs. On y trouve pêle-mêle les chiraco-centristes, les balladuro-séguinistes, les giscardo-ultra libéraux, Les pasquo-extrémistes, les léotardo-attardés, les barro-barristes (peu nombreux) ... et Hervé de Charrette, tout seul. Chacun de ces courants est persuadé de disposer de la science infuse. Ca fait du monde pour un seul siège. Et comme il n'y en a "parrain" pour racheter l'autre, ça flingue à tout va dans les coulisses. C'est fou, d'après le Canard Enchaîné, comment ces gens soi-disant bien élevés peuvent s'insulter à longueur d'année. De quoi décourager les militants les plus endurcis. Dans cette foire d'empoigne permanente, les pistoleros du mot et de la polémique ont dégoûté une bonne partie de l'électorat. Ce qui profite à qui l'on sait..;
Un homme averti en vaut deux, dit l'adage, espérons pour la démocratie, que la connerie des dirigeants de droite soit plutôt divisible à l'avenir plutôt que d’être le plus grand commun dénominateur de leurs divisions internes.
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