mardi 18 mars 2008

La Metz est dite.

Quoiqu’en disent certains acteurs de la pièce qui s’est jouée ce week-end sur les estrades électorales des 36000 communes de France, la droite a bien pris une belle fessée cul-nu. De celle, si on est un vrai animal politique, qui vous tanne le cuir pour mieux repartir en conquête dans cinq ans. Les habitués des plateaux télés des dimanches soirs à élection, télécommandés via les SMS des conseillers de l’Elysée, n’ont pas su nous dire autre chose que « l’abstention a faussé le scrutin », « c’était une élection à caractère purement local », « A Paris, le score reste inchangé avec toujours huit arrondissements pour leur camp ».
Symbole de la déroute des troupes Sarkoziennes, la ville de Metz. Bastion depuis 1848 de la droite, elle a vu Jean-Marie Rausch qui y briguait un septième mandat se prendre la porte dans le nez. Son adversaire socialiste, Dominique Gros a l’habitude de se déplacer à vélo dans sa ville. Et ça aussi ça tanne le cul.

Il y a 10 ans
Mercredi, 18 mars 1998.
La mémoire qui flanche.

Quelle étrange semaine qui nous sert en hors-d’œuvre des élections régionales qui sont le théâtre de tractations indignes de la République; en plat de « résistance », la fin d’un procès Papon où les avocats des parties civiles semblent chacun passer une audition pour entrer à l’Actor Studio et en dessert un Pape, qui laisse dans notre assiette une demi-portion d’excuse de l’Eglise Catholique à l’attention des Juifs.
J’ai comme l’impression que notre mémoire collective est en train d’avoir des absences et que nos consciences souffrent d’une forme de maladie d’Alzheimer. Par moment, le retour vers le passé est une mode et un hobby auquel chacun s’adonne avec délectation (recherches généalogiques, émissions de télés ...). Et à d’autres moments, le fait de devoir regarder en face la réalité de l’histoire nous fait peur au point de, non seulement nous voiler les yeux, mais aussi de nous empêcher de parler.
Que ceux qui ne vont pas voter pour faire barrage au Front National révisent leurs livres d’histoire et apprennent par cœur les chapitres consacrés aux années 1930 à 1940 pour comprendre comment est née la montée des mouvements fascistes en Europe qui s’appuyaient sur la récession économique pour faire passer leurs thèses xénophobes.
Que ceux qui, sous prétexte d’en avoir assez du procès Papon qui dure depuis plusieurs mois, seraient prêts à laisser au vieillard le bénéfice du doute et le laisser paisiblement mourir chez lui, s’abstiennent, réfléchissent et se souviennent. Qu’ils se souviennent que ce « valeureux » résistant n’a pas su quitter son précieux poste pendant qu’il en était encore temps et a ainsi prêté main forte à l’envoi de centaines de juifs dans les camps de la mort.
Enfin, que le Vatican prenne exemple sur nos évêques de France qui ont su retrouver la mémoire pour demander pardon au peuple juif pour le péché de complicité et de non-assistance à peuple en danger pendant la seconde guerre mondiale. Car, quand Jean-Paul II met de l’eau dans le vin de messe de Pie XII et qu’il absout les silences coupables de son « ancêtre » pendant cette même guerre, il ne fait du bien ni à son église en particulier, ni à l’histoire des peuples en général.

1 commentaire:

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