samedi 15 mars 2008

Bro gozh ma zadou.

O Breizh, ma Bro, me 'gar ma Bro.
Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro.
Ra vezo digabestr ma Bro !

O Bretagne, mon pays, que j'aime mon pays
Tant que la mer sera comme un mur autour d'elle.
Sois libre, mon pays!

Gwlad! Gwlad! pleidiol wyf i'm gwlad
Tra môr yn fur, i'r bur hoff bau,
O bydded i'r hen iaith barhau.


Cette après-midi ce chant qui est à la fois l’hymne gallois et l’hymne breton, est sorti du cœur et des cordes vocales de 75000 gallois dans le Millenium Stadium de Cardiff. Des minutes à vous donner le frisson.
Prise au jeu du rugby depuis quelques décennies et pas seulement depuis la Chabalmania de la Coupe du monde de l’automne dernier, j’ai été ravie de voir les diables rouges, comme on appelle les joueurs de cette Principauté, battre les Français et conquérir le dixième Grand Chelem de leur histoire.
Dans les années 70, quand mon père éduquait mes neurones à l’alchimie du ballon ovale, on pouvait voir plus souvent qu’à l’habitude les Gallois mettre des trempes aux Français. En ce temps là les costauds avait des rouflaquettes et des cheveux longs. JJ Williams (ailier vif), JPR Williams (arrière de passion et docteur de profession), Phil Bennet (le N°10 qui courrait presque sur la pointe des pieds), Graham Price (pilier rouquin et indestructible) et surtout Gareth Edwards (magicien du jeu) sont des noms et des personnages qui peupleront à jamais mes rêves ovales.
Alors pour eux et pour les vaillants guerriers de cet après-midi chantons « Hen Wlad Fy Nhadau » et buvons ensemble.



Il y a 10 ans
Dimanche, 15 mars 1998.
Compte à rebours.

La fusée Placard décollera le 26 mars pour une autre planète. Le décompte peut commencer pour les ultimes chroniques.
A moins dix, en attendant le quart, il y avait aujourd’hui les élections régionales et cantonales.
Est-ce que les discours des uns et des autres à l’écoute des premières estimations de résultats allaient changer?
Non, car à 20 heures (moins trois minutes sur France 2 où Billalian a joué au vilain petit canard du PAF en avançant sa pendule pour faire la nique à TF1) les différents invités politiques sur les plateaux de télé ne pensaient qu’à dire à qui ne voulaient déjà plus les entendre, qu’ils avaient gagné quand ils avaient perdu et Lycée d’Versailles.
L’ennui, ce soir, c’est que la démocratie s’est pris un uppercut dans le tarin. Avec plus de 40% d’abstentions elle perd son sang. Les citoyennes et les citoyens ont perdu le goût de la vie publique. J’espère sincèrement que les femmes et les hommes qui aspirent à nous gouverner sauront comprendre le message et surtout faire ce qu’il faut, ensemble, pour que le FN débarrasse le plancher.
En attendant ce jour béni, moi je vais me coucher. Les résultats définitifs ne sont pas encore disponibles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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