samedi 22 mars 2008

Placard Junior.

A venir


Il y a 10 ans
Dimanche, 22 mars 1998.
Ce n’est pas trop tôt.

Fidèles lectrices et fidèles lecteurs, je me permets aujourd’hui de vous faire part d’un courrier que l’une ou l’un d’entre vous m’a fait parvenir pas plus tard qu’hier. En voici le contenu, auquel, bien sûr, je n’ai enlevé aucune virgule.

« Pas très chère Madame Placard,

Ce n’est pas trop tôt. J’ai appris que vous allez arrêter vos chroniques mercredi prochain, le 25 mars exactement et c’est tant mieux. Parce que vos leçons de morale à trois balles, j’en avais assez. C’est tellement facile de critiquer dans son coin.
Premier truc qui me paraît important: faudrait peut-être voir à agir concrètement au lieu de gémir. Vous ne pouvez pas à la fois critiquer les responsables qui restent le cul sur leur chaise en faisant croire qu’il maitrise la réalité du terrain, et faire de même derrière votre calepin ou votre ordinateur.
Deuxième truc: vous avez vos bêtes noires, ça je peux le comprendre, j’ai moi-même les miennes. Mais à force de taper sur les mêmes crânes, vous ne voyez pas que d’autres têtes à claques mettent en péril l’avenir de notre société. Vous ne nous avez pas beaucoup parlé de l’éducation par exemple. Ne faut-il pas mieux s’emporter et combattre les aberrations de notre système éducatif plutôt que de flinguer à tout bout de champ un vieux pape qui ne tient presque plus debout?
Troisième truc enfin, la vie n’est pas toujours aussi tragique que vous la décrivez. Il se passe aussi de belles choses sur notre belle terre. Même s’il est toujours plus facile de parler des trains qui arrivent en retard que des quartiers de banlieue où il n’y a ni plus ni moins de violence que dans un village de la Creuse ou de Meurthe et Moselle, vous auriez pu nous donner à lire de plus fréquentes rasades de joies quotidiennes. N’est-ce pas d’ailleurs l’exercice le plus difficile que celui de dépeindre le bonheur?

Bon, je vous laisse et passez tout de même de bonnes vacances après le 25 mars.
Un conseil « d’amie », n’allez pas à Vitrolles faire bronzette, la couche d’ozone qui tient lieu de bouclier protecteur à certains crânes d’élus laisse singulièrement passer certains rayons ultra-noirs et ultra-dangereux. »


Votre voisine de droite.

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