Hier les cimes ventées vous rafraîchissaient les idées, plus vite que la lecture du Canard Enchaîné. Après avoir passé quelques jours hors du temps à la montagne, il fallait bien redescendre sur terre. Là où tout n’est plus aussi blanc.
Madame Placard n’a semble-t-il pas été la seule à respirer un air moins pur. Celui qui stagne au fond des vallées et trou du cul des sondages. Sarkozy n’en finit pas de dégringoler la pente. Tout schuss le Nico. Avec 38% d’opinion favorable le champion élyséen devrait pouvoir concurrencer Bode Miller aux prochain JO d’hiver. Un déficit 28 points en huit mois c’est une belle vitesse de croisière. Et pendant que Sarkozy serre les fesses sur une piste verglacée, Fillon en bon alpiniste a stabilisé son camp de base autour des 45% d’opinion favorable. Notre tandem n’est pas près de vaincre l’Everest du pouvoir d’achat.
Edmund Hillary et son sherpa Tensing Norgay ne se quittaient jamais.
Il y a 10 ans
Vendredi, 6 mars 1998.
Du nouveau?
Saura-t-on un jour qui a tué il y a un mois le préfet de Corse, Claude Erignac? La lecture des journaux qui, depuis le meurtre, ont disséqué les moeurs particulières des autochtones de ce continent à la fois si proche et si éloigné de nos côtes, fait frémir. On y retrouve pêle-mêle, des tonnes de triche à l’impôt, des escroqueries aux subventions européennes, de vrais-faux chômeurs, et de faux-vrais agriculteurs, des magistrats menacés et des forces de l’ordre qui ne savent jamais sur quel pied danser, tant les décisions politiques prises dans la capitale soufflent le froid et le chaud tel un mistral aussi prévisible qu’une girouette.
Mais attention à la loupe grossissante des médias qui risque de nous faire mettre tous les Corses dans le même panier à olives. Mais il n’y a pas de fumée sans feu, surtout dans le maquis.
Pour faire cesser cette dérive sur le continent Napoléonien, il faudra une bonne dose de courage au remplaçant d’Erignac, dont un petit malin de Perpignan a cru bon d’annoncer la mort en faisant paraître une notice nécrologique rédigée en Catalan. Le nouveau préfet devra être solidement épaulé par le ministre de l’intérieur et celui de la justice et surtout par les leaders politiques locaux qui ont trop longtemps laisser « pisser » comme on dit vulgairement.
En un mois, il a été impossible d’enterrer plus de deux siècles de mauvaises habitudes. Malgré la volonté des femmes corses et le énième plan de sauvetage de l’île, saura-t-on un jour qui a tué le préfet Claude Erignac?
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