dimanche 10 janvier 2010

Hit the road Jacques.

Parfois l’histoire bredouille.
Cette semaine, les nouvelles en provenance de Guadeloupe ont eu le goût du plat mal repassé. Comme le diamant sautant sur un vinyle rayé vous ramenant au début du morceau. Elie Domota fait son come back. Rien n’étant a priori réglé dans cette outre-mer, outre-tombe des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient.
Un autre retour aux sources plus désinvolte cette fois a fait l’actualité de la semaine. Jacques Dutronc, dandy pop rock des sixties a renfilé son costard de scène dix-sept après avoir foulé les planches pour la dernière fois. Ses chansons caustiques et poétiques ont traversé les âges. Malgré une voix qui n’est pas de garage comme celle de Renaud, il est encore capable d’envoyer du lourd comme on dit dans le jargon. Les cigares, le whisky et les poils de chats n’ont pas tué l’Arsène Lupin de la chanson française.
Allez mon Jacquot fait nous visiter à nouveau le parfum du « petit jardin qui sentait bon le métropolitain », le Paris qui s’éveille, les cactus, les millions de chinois et toi et toi...
Quitte à passer pour une opportuniste (qui retourne rarement son tailleur comme dans ta chanson), je te propose une petite ritournelle à ranger au rayon nostalgie, celui des rêves aux enchères, comme celui de croiser un jour au paradis des voyageurs ton parolier Jacques Lanzmann qui disait « Si tu veux te trouver, commence par te perdre »

Aux enchères

Je vends mes rêves aux enchères
Qui en veut ?
Mise à prix
Un dollar
Un euro
Trois carambars
Un vélo
Un roudoudou
Une image
Un doudou
D’enfant sage

Un, deux, trois adjugé
A la dame amnésique
A l’homme politique
Soporifique.
Au mécanicien
un rêve de mains blanches.
Au banquier
un livre des mains sales
Au rentier
une entrée à l’usine
Et à Martine
un jour de congé.

Je vends mes rêves aux enchères
Qui en veut ?
Mise à prix
Un bisou
Un costume
de marlou
Une camionnette
des pompes funèbres
Un manège
Un caillou
Sacrilège

Au déménageur
Un piano sans bretelle
A la mère Michel
Un chien, et pis c’est tout.
Au commissaire Maigret
Un joli barreau de chaise
A l’avocat véreux
Une dernière cigarette

Je vends mes rêves aux enchères
Qui en veut ?
Mise à prix
Un bisou
Un costume
de marlou
Une camionnette
des pompes funèbres
Un manège
Un caillou
Sacrilège

Et le petit dernier
Encore tout chaud
Sortie de la couette, de l’édredon
Je vous le fait à pas cher
Un sou, trois ronds.

Je vends mes rêves aux enchères
Qui en veut ?
Mise à prix
Un dollar
Un euro
Trois carambars
Un vélo
Un roudoudou
Une image
Un doudou
D’enfant sage

Et le petit dernier
Encore tout chaud
Sortie de la couette, de l’édredon
Je vous le fait à pas cher
Un sou, trois ronds.

Et le petit dernier
Encore tout chaud
Sortie de la couette, de l’édredon
Je vous le fait à pas cher
Un sou, trois ronds.

PS : « Comme un manouche sans guitare »,le disque du fiston Thomas Dutronc est un joli régal pour ceux qui rêvent encore des sixties, de la voix du père et de la guitare de Django Reinhardt.

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