dimanche 17 janvier 2010

Tous ensemble.

Des semaines comme celle-ci, non merci.
La misère qui s’abat sur la misère en Haïti. Des politiciens qui s’écharpent sur la burqa au lieu de gamberger sur le chômage, les salaires, la précarité et l’anorexie de notre industrie.
Pas de quoi trouver l’inspiration pour une chronique positive de fin de semaine.
Alors je laisse les choses traîner, me disant que le temps fera son œuvre jusqu’à 19 heures 30 ce dimanche. Comme un puzzle indéchiffrable qu’on laisse sur une table, des mots croisés ankylosés près du crayon à papier en attendant la petite étincelle.
Je dois aller chercher ma fille qui a passé la nuit chez une copine. Je prends la voiture, flemme pas très écologique je vous l’accorde. Sur Ouï FM, une reprise de la chanson « Bidonville » de Claude Nougaro par je ne sais qui. Pas grave, la lumière se fait dans mon cerveau aussi embrumé qu’un quai de Tamise en automne.
« Regarde là, ma ville.
Elle s'appelle Bidon,
Bidon, Bidon, Bidonville. »

La première pièce du puzzle.

Hier en fin d’après midi je m’affale sur le canapé, zapette en main. Je reste scotchée sur TF1. Une émission formidable de solidarité et d’émotion qui s’appelle « Tous ensemble » dont le principe est d’aider des gens dans la détresse à reconstruire un chez soi. L’émission vient en aide à Priscilla, Yves et leur fils Elysée âgé de 11 ans, dont la maison à Tournoisis dans le Loiret avait totalement brûlé. La famille vit depuis dans un mobile home sans moyen suffisant pour tout remettre sur pied.
L’investissement de chacun dans le village, la générosité, la bonne volonté vont offrir à cette famille un toit plus neuf qu’un conte de fée.

La deuxième pièce du puzzle.

Entre le Loiret et Port au Prince comme deux mains qui se tendent. Comme un air de bossa sur des ruines. Comme un espoir de reconstruction après la douleur.
Pour que tous tiennent leurs promesses quand l’émotion et les larmes auront séchés.
« Donne-moi ta main, camarade,
Toi qui viens d'un pays
Où les hommes sont beaux.
Donne-moi ta main, camarade.
J'ai cinq doigts, moi aussi.
On peut se croire égaux. »

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