dimanche 24 janvier 2010

La course au miracle.

Haïti en morceaux. Apocalypse des corps figés par la catastrophe. L’horreur n’est-elle pas suffisante pour que certains y ajoutent une jalousie déplacée.
Depuis que les américains ont apporté leur soutien logistique, leur matériel, leurs hommes pour sauver des vies, soigner et demain reconstruire, certains esprits chagrins les accusent de néo-colonialisme.
Entre Miami et Port au Prince il y a 1142 km soit deux cents kilomètres de plus qu’entre Lille et Nice. S’il y avait eu une catastrophe naturelle chez les Ch’tis, serions nous en train de vouer aux gémonies nos amis belges venus en voisin au secours de nos compatriotes ? Faudrait-il les accuser d’hégémonie territoriale ?

Heureusement sur le terrain, des femmes et des hommes se battent sans distinction de langue et de religion. Des pompiers français, des infirmières américaines, des sauveteurs grecs, ensemble pour, jusqu’au bout, sauver des vies.
Une course au miracle sans état d’âme de politicien.

Cette semaine, une équipe de secours française, onze jours après le tremblement de terre, a sorti des décombres un jeune homme de 25 ans. Vous pensez bien que le garçon, comme la vieille dame, le bébé ou la fillette ou les 133 autres personnes sauvées se fichaient bien de savoir quelle langue parlait celui ou celle qui lui a tendu la main.
Pour l’anecdote, le miraculé, Wismond Exantus, a déclaré aux personnes sur place qu’il avait survécu en buvant du Coca-Cola.

Comme quoi un miracle n’a pas forcément le goût du vin de messe, fut-il issu de nos cépages.

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