dimanche 26 août 2007

Kerz da gahat.

Yasmina Reza, auteur de romans et de pièces de théâtres à succès, a suivi le candidat Sarko pendant sa campagne électorale. Elle avait le blanc seing du futur propriétaire de l’Elysée pour écrire ce que bon lui semblait. D’ailleurs les deux personnes se connaissent et s’apprécient. On ne peut donc taxer madame Reza de parti pris idéologique quand elle rapporte dans son dernier livre les propos tenus par le candidat lors d’une visite à Plouarzel le 1er mai 2007. Fustigeant son directeur de campagne qui avait eu la « mauvaise » idée de lui faire visiter le centre de surveillance maritime du Cross Corsen, il lui aurait asséné : « Qu’est-ce qu’on va foutre dans un centre opérationnel sinistre à regarder un radar ? Qui a eu cette idée de demeuré ? (...) Je me fous des Bretons. Je vais être au milieu de dix connards en train de regarder une carte ! (...) Derniers jours de campagne dans une salle à voir une carte ! Grand sens politique vraiment ! »
Quand on sait que le même bonhomme est venu serrer des mains et faire le « compassionné » à l’enterrement d’un patron pêcheur à Plouescat il y a quelques jours, je ne regrette pas de n’avoir pas voté pour lui. D’ailleurs la Bretagne dans son ensemble a plutôt voté à gauche.
Plouarzel – Plouescat c’est 59 km mais c’est un grand écart de langage et d’attitude pour ce président qui se fiche comme d’une guigne d’une région où il ne mettra jamais les pieds pour ses vacances, préférant le Var, les yachts où les Etats-Unis de son ami Bush.
Alors « Kerz da gahat » Monsieur Sarkozy. En breton ça veut dire « Va chier ». Une insulte que mon grand-père m’avait apprise. Et qui sied à merveille à ce président de tous les français ... sauf les bretons.




Il y a 10 ans
Mardi, 26 août 1997.
Un très mauvais western.

Dans la série « il n’est jamais trop tard pour bien dire » ou « on aurait bien aimé vous en parler, mais il y avait le pape », voici l’actualité en retard des dix derniers jours. Excusez-moi pour le petit goût de réchauffé mais l’info c’est parfois comme le ragoût, ce n’est pas forcément le jour même qu’il est le meilleur.
Il y a quelques jours, à Vitrolles, un pitbull en maillot de corps tire sur un groupe de jeunes gens bruyants qui l’empêchait de dormir. La municipalité, qui doit considérer qu’un rassemblement d’une demi-douzaine de beurs constitue un danger pour l’intégrité du territoire, a validé le geste du mimile insomniaque. Encore heureux que le chien enragé n’ait pas mortellement touché un des fêtards. Le Front National, à la tête de cette ville depuis les dernières élections municipales, a une fois de plus montré son vrai visage. Décidément il ne fait pas bon vivre en ce moment à Orange. Toulon ou Vitrolles. Si toutefois vous souhaitez fêter avec tambours et trompettes votre anniversaire, une naissance ou la victoire de votre club de foot préféré, faites comme dans un fameux dessin animé de Tex Avery: criez, oui, mais dans une bouteille; posez la main sur le goulot et prenez vos jambes à votre cou pour libérer le cri contenu dans la bouteille une fois atteintes les limites de la ville.
« I’m a poor lonesome cowgirl, lost in beaufland and I’m not happy ».

Post-scriptum: le préfet de Seine-Saint-Denis a signé un arrêté autorisant la mort médicale de deux pitbulls ayant agressé un homme de quatre-vingt trois ans à Villepinte. Le préfet des Bouches du Rhône aurait-il autorité pour faire piquer ce shérif de série Z et ses assesseurs bas du front de la mairie?

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