mercredi 28 mars 2007

Je t’aime moi non plus.

Vu à la télé américaine hier soir. Un programme de télé réalité (encore un) sur MTV (une chaine musicale). Le principe est très simple. Deux couples de boys et girlfriends. Ils se connaissent. La production fait en sorte de séparer les deux couples et de mettre dans les bras de la copine de l’un, le copain de l’autre. Adultère un peu forcé mais bon … Le stratagème de s’arrête pas là. Pendant toute la durée du programme vous vivez les approches, les premiers frôlements puis enfin les ébats entre les deux nouveaux tourtereaux … le tout sous l’œil des deux autres qui, via caméras cachées et autres systèmes de surveillance, ne ratent pas une miette de leur cocufiage mutuel en direct. Et là ça sent déjà beaucoup moins bon.
Dans les cinq dernières minutes du programme (ce n’est pas Raymond Souplex qui s’exclame « bon sang mais c’est bien sûr »*) la vérité est expliquée aux deux nouveaux amants. Ces derniers n’en mènent pas large d’autant plus qu’ils doivent aller à la rencontre de leurs amours d’hier et là, faire le choix du « Je t’aime encore ou je choisis l’autre ».
Hier les deux jeunes américains élevés au grain qui s’en étaient tapé une bonne tranche dans le jacuzzi ont choisi de continuer l’aventure ensemble au grand dam de leurs précédents boy et girlfriend.
L’histoire ne dit pas si les deux éconduits ont noyé leur chagrin dans les bras l’un de l’autre.
Voilà c’est tout et c’est donc pas grand-chose. Je crois qu’il faut malheureusement se résoudre à voir arriver ce joli « concept », comme on dit aujourd’hui, sur nos antennes un de ces quatre matins.

*PS pour les plus jeunes. La mention des cinq dernières minutes fait référence à une série TV des années 60 où le célèbre commissaire Bourrel, rassemblant les pièces du puzzle de l’énigme, découvrait le fin mot de l’histoire dans les fatidiques cinq dernières minutes.

Il y a 10 ans
Jeudi, 27 mars 1997.
Internet, missa est.

« Le Pape a dit que l’acte d’amour sans être marié est un péché, cette nouvelle il me faut l’annoncer à ma paroisse, je suis curé.. »
La grand-messe du JT va demain faire place à la grand-messe tout court. Ça y est, c’est fait. En Italie, pays des curés déguisés en Don Patillo et des Papes de Castel Gandolfo, il existe maintenant une télé papale. Entièrement dédiée au culte -restons polis-, voire au culte de la personnalité du saint homme. Cette télévision a pour cible, comme on dit dans le marketing, les brebis égarées préférant les jeux télé, les magazines de football et le téléshopping (émissions faisant le plus recette du côté de la botte).
A moins que le génial inventeur de cette chaîne n’ait décidé de conjuguer les recettes qui gagnent à sa propre sauce catho-dique. Imaginez que, demain, sur la 7ème chaîne l’on vous propose, à défaut du 7ème ciel, le match inter-ligue (catholiques bien sûr) opposant les Angels de l’Evêché de Vincenze aux Ave Maria du Diocèse de Padoue! Et ça ne s’arrête pas là puisqu’à la mi-temps, outre les publicités pour les aubes qui confessent plus blanc, vous pourrez jouer en élisant le meilleur joueur du match (ce n’est pas pécher seigneur). Une façon habile, non pas de désigner le futur chef de l’église, mais de faire gagner quelques reliques en plastique par ailleurs disponibles via les programmes de télé-achat de 15 heures à 17 heures (avant les vêpres).
Et ce n’est pas fini. Apôtre de la modernité (« le préservatif tu n’enfileras point »), notre ami Karol s’est fait faire un site Internet sur mesure. www Vat.Va, c’est le sésame pour accéder au paradis virtuel, à condition de posséder un ordinateur multimédia à 12000 francs le morceau. Ce qui limite forcément la portée œcuménique de l’affaire. Pour se protéger des pilleurs de tronc du Web, autrement dit des pirates, soyez rassurés mes frères et mes sœurs, Raphaël, Michel et Gabriel s’occupent de tout. Les trois ordinateurs principaux ont ainsi été baptisés du nom des archanges. Comme quoi ces trois-là devaient sacrement toucher leurs billes au football.

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