jeudi 29 mars 2007

La reine et Arena.

Il était une fois l’histoire d’une sirène née à Villeurbanne en 1986. Laure Manaudou. Devenue a sportive préférée des français, la prodige d’Ambérieux est en réaliser des performances hors du commun dans le bassin des championnats du monde de natation à Melbourne en Australie. Déjà deux médailles d’or, une d’argent et une de bronze, assorti d’un énorme record du monde sur 200m nage libre. Enorme, phénoménale, géante titrent tous les journaux de France.
Mais il est un coin de notre pays où ces victoires prennent un gout très amer.
A Libourne, en Gironde, où 169 salarié d’Arena, la marque des maillots de la belle Laure vont perdre leur emploi. Aujourd’hui l’unique site de production en France du numéro deux mondial du maillot de bain va fermer. Délocalisation pour cause de main d’œuvre 40% trop cher dixit le nouveau fonds d’investissements (BS Investimenti associé à quatre anciens dirigeants d’Arena France). Dans une usine où 98% des salariés sont des femmes, le coup est rude.
Ce matin à la radio, l’une d’entre elles les larmes aux yeux demandait à Manaudou d’avoir une pensée pour elles. Après que la nageuse française, aux Championnat d’Europe l’an passé, ait inscrit sur la paume de sa main « Amore » pour rendre hommage à son copain italien, lui aussi nageur ; la salariée lui suggérait d’inscrire sur l’autre Paume « Libourne » pour alerter les opinions sur la situation de leur usine.
Laure, du haut de ses 21 ans, a-t-elle la maturité ou l’envie pour devenir l’espace d’un instant militante anti capitaliste ? J’en doute. Son statut de personnalité préférée lui confère-t-il des devoirs plus que des droits ?
Depuis quelques jours, la famille Pinault, par l'intermédiaire de sa holding Artemis, a fait signer un contrat à Laure Manaudou pour les cinq prochaines années. Un contrat de cinq millions d’euro de pur mécénat, sans obligation pour la jeune femme d’une quelconque contre partie commerciale. Une manne qui lui permet d’un coup d’un seul de doubler ses revenus annuels.
Alors, à l’autre bout du monde, sur une autre planète, dans ce bassin de 50m propice au records, Laure sera-t-elle sur la même longueur d’onde que Lisette et ses copines de Libourne ?


Il y a 10 ans
Samedi, 29 mars 1997.
Porc No.

Il était une fois une histoire de gros cochons et d’un méchant loup qui s’étaient enfermés dans un bunker dans la ville où, d’habitude, ce que l’on fait de mieux avec le cochon c’est tout ce qui habille la choucroute.
Pas de chance pour les gourmets, pendant trois jours ils n’auraient qu’à se mettre sous la dent de la couenne de porc rancie par une pensée à la sauce dégueu. Ils étaient tous là, à taper des sabots par terre et à rigoler à groin déployé. Ca commençait à sentir mauvais, mais quand le grand méchant loup est arrivé, ça a été pire encore. Il faut savoir que le grand méchant loup ne sort jamais sans être accompagné par deux autres cochons qui veulent sa peau, non pas pour le bien de l’humanité, mais pour être eux-mêmes sacrés chacun loup des loups, Grand Méchant du Royaume des Méchants. Il y d’abord Bruno 1 dit « l’étroit petit cochon » dont la truie fardée de suffisance et d’incompétence est soi-disant chargée de la destinée de la ville de Vitrolles. Il y a ensuite Bruno 2 dit « le cochon perdu ».
Alors le grand méchant loup a peur; parce qu’il n’est plus tout jeune et que -comme dit la fable- sentant sa mort politique prochaine il lui faut un successeur. Mais qui choisir et comment choisir puisqu’à la base il n’aime personne? Peut-être sa femme tiens? Faire comme « l’étroit petit cochon », envoyer madame au front, pour faire de la mauvaise choucroute politique tout en gardant la sienne sur la tête.
Pendant ce temps-là, dehors dans les parcs et dans les rues des gens se sont réunis pour défendre la Liberté. Ils étaient nombreux, parlaient d’une même voix et d’un même cœur. Une belle façon de dire merde à ces ovins avinés de haine, une belle façon, qui sait, de faire reculer cette vermine aux prochaines élections.
Tu vois petit, cette histoire je ne te la raconterai pas tout de suite mais quand tu seras plus grand et quand, peut-être, cela ne sera plus qu’un mauvais rêve.

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