mardi 24 avril 2007

Coquelicots.

Premiers coquelicots vus dans les champs. L’air de Mouloudji. Mélodie du souvenir. Un air d’après-guerre quand le PCF cartonnait avec 29% des voix. Les voix sont mortes. Le chanteur s’est tu. Avec 1.7% des suffrages, Marie-George ferme le buffet et jette la clé dans les champs de coquelicots.
Dernier couplet : Boris Eltsine, l’homme-vodka, est mort hier. Selon les uns « Absolut-beginner » d’une nouvelle Russie et selon les autres « Absolut-fossoyeur » de l’URSS. Pour cet ancien régime ou pour ce nouveau pouvoir des oligarques je n’ai nulle envie ni nostalgie.
Aujourd’hui les amis de Maurice Thorez (s’il en reste) ont pris un sacré coup de vieux.





Il y a 10 ans
Jeudi, 24 avril 1997.
30ème chronique comme je le pense.

Ca y est, un mois de bouclé à la sueur de mon crâne et à l’arthrose naissante de mes phalanges pour vous livrer mes coups de coeur quotidiens.
Quand on commence, on se dit que ce n’est rien, que ça se fait comme ça en claquant des doigts. En fait l’état de grâce, cher à tout nouvel élu, n’a duré, dans mon cas, qu’une petite semaine. Il est sûrement des femmes et des hommes qui écrivent facilement et qui ont le temps pour le faire parce que c’est leur métier. Comme les journées de Madame Placard ne font pas plus que vingt-quatre heures, il faut bien gagner du temps sur un emploi du même nom très chargé. Travailler huit heures par jour, faire les courses une fois par semaine, s’occuper des enfants, regarder un peu la télé et lire les journaux, ça ne laisse pas beaucoup de temps libre. Bien sûr il y a le sommeil et le temps passé au lit à faire des « choses futiles » mais on n’est pas des bêtes quand même.
Alors j’ai fait des sacrifices. Moins de télé, moins de lecture et un peu de temps pris sur les heures de travail et je ne m’en sors pas trop mal. Comme dirait l’autre, écrire une chronique tous les jours, ça se fait dans l’urgence. L’adrénaline de la dernière minute comme disent les sportifs.
Donc on en est là, avec trente jours au compteur. C’est drôle, mais ça me donne la pêche. L’envie de continuer. S’il y avait une seule raison ce serait les rendez-vous pris avec quelques personnes dont les noms peuplent les lignes de certaines chroniques et que je garde à l’oeil dans les mois à venir.
Ne vous endormez pas, Madame Placard veille sur vous.

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