dimanche 29 avril 2007

Des hauts et débat.

Basse besogne et propos à ras de terre du candidat Sarkozy.
En visite dans le nord de la France avec son nouvel ami Borloo, il méprise le dialogue Royal-Bayrou en se moquant du fait que celui-ci a lieu dans un grand hôtel parisien et que lui (qui ne fréquente surement jamais les palaces et les adresses VIP) est sur le terrain pour sa campagne.
Alors que ce rendez-vous qui intéressait au bas mot 16.3 millions d’électeurs, a failli être manqué pour cause de pressions venues d’en haut dixit François et Ségolène. Intimidations et coup de fil dont le donneur de leçon UMP n’est a priori pas étranger. L’un des animateurs du débat ( Jean-Jacques Bourdin de RMC Infos a admis avoir été appelé).
Je crois que le candidat d’une droite qui veut conserver toutes les manettes du pouvoir manque singulièrement de hauteur de vue. Il lui manque peut-être quelques talonnettes démocratiques. Une pour le soulier droit et une pour le soulier gauche.
J’ai regardé le débat sur BFM TV (vive la TNT). Civil, cordial, honnête et surtout gage, si les deux responsables maintiennent leur credo, d’un nouveau comportement politique. Gage de responsabilisation des députés que l’on ne souhaite plus voir en godillots, en chevaux de labour avec œillère les empêchant de voir sur les côtés.
Un débat qui a eu le mérite de donner de la hauteur au dialogue. De ne pas s’obliger à pourrir l’autre avec des raccourcis assassins. Pas un duel à fleuret non moucheté dans une brume matinale et où le vaincu doit forcément gésir dans une mare de sang.
Bien sûr il était clair que les deux candidats du premier tour n’allaient pas être d’accord sur tout et qu’il ne fallait pas s’attendre à une consigne de vote de la part du leader centriste.
Alors Madame Placard, vous êtes plutôt Bayrouiste ou Ségoliste après ce débat ?
Ayant fait le test avant le premier tour sur www.quelcandidat.com/ , j’étais très légèrement pro-Bayrou. Sur la carte scolaire et la réduction du déficit, je penche plutôt du côté du Béarnais. Concernant les retraites, le Smic et le coup de pouce que peut donner l’état à l’économie je suis plutôt tendance Ségo. Concernant l’assainissement de la vie politique, la police de proximité et l’anti verrouillage des media je joue le couplé gagnant.
En conclusion je revote donc Ségolène au deuxième tour.
S’il fallait le définir d’un mot ce débat, je dirais « fertile ». Comme une graine que l’on sème au printemps pour qu’un arbre solide et républicain à trois branches – Liberté – Egalité – Fraternité, puisse prendre racine au cœur de chacun et au cœur du débat.


Le concept d’arbre républicain, je l’ai trouvé sur le blog
http://www.bigbangblog.com/






Il y a 10 ans
Mardi, 29 avril 1997.
Mon amour, sans toi je meurs.

A celles et ceux qui ne se sont jamais postés sur le bord de la route lors d’un Tour de France (il doit bien en rester quelques uns) je vais vous faire une petite leçon de communication à trois francs six sous.
Pour encourager votre coureur préféré vous vous munissez d’un pinceau, large de préférence et d’un pot de peinture blanche (ça se voit mieux sur le bitume). Ensuite, vous inscrivez en lettres géantes sur la chaussée votre message à l’attention du cycliste élu.
Attention, pour une bonne compréhension du message, n’oubliez pas de l’écrire dans le sens de la marche du rouleur. Ainsi sur la route le coureur lira « TOUT MAZAMET AVEC JALABERT » et non « JALABERT AVEC MAZAMET TOUT » qui ne veut plus rien dire.
C’est donc sûrement un habitué (ou une habituée) de la Grande Boucle qui cette nuit a dû décorer le bitume de Meudon de cette jolie phrase d’amoureux (se) transi(e). Une façon de faire osée et fort galante que n’auraient pas renié messieurs Blondin et Chany fabriquant de frasques épiques pendant le Tour de France.
En tout cas ce monsieur ou cette dame a inventé un nouveau média très bon marché. Pourquoi en effet acheter une affiche géante, un spot radio ou une page de publicité dans un journal pour déclarer sa flamme à celle ou celui qu’on aime. Je suis surpris que, devant tant d’innovation, Jacques Séguéla ne nous ait pas affirmé qu’il avait déjà eu cette idée en 1973.
J’espère de tout coeur qu’il est des jours où Cupidon ne s’en fout pas et que cette flèche ô combien délicate aura touché sa cible même si le nom de l’élu(e) ne figure pas dans le message.
D’ailleurs, le bougre ou la bougresse a bien choisi ses mots puisque même à l’envers on peut lire: « JE MEURS SANS TOI MON AMOUR ».

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