mardi 3 avril 2007

Fils de son père.

Ca y est. Il a gagné. Le grand Yooks. Le fils de Yann. Ce déjà grand sage de 22 ans, qui devra comme l’an passé, après avoir fêté la victoire avec ses potes des Florida Gators, son université, sa ville, se farcir une visite à la Maison Blanche.
L’an passé il avait failli ne pas y mettre les pieds. George W, fils de George Tout Court, n’est pas vraiment sa tasse de thé. Le grand joueur et le petit président n’ont rien en commun. Mais son coach le lui avait demandé, pour ne pas nuire à l’image de l’équipe et de l’Université de Gainesville. Il s’était exécuté et fait aussi petit que possible (et ce n’est pas facile quand on fait 2.09m).
Une discussion antre les deux fils de leurs pères aurait du piquant. Assis en tailleur dans le bureau ovale, écoutant Bob Marley à donf et parlant des peuples opprimés, de la pauvreté jusque dans le pays le plus riche du monde, de la guerre qui n’a jamais rien réglé...
Joakim Simon Noah, citoyen du monde, un peu Suédois, un peu Américain, un peu Français, un peu Camerounais, un peu blanc, un peu noir, a déjà réalisé un grand rêve. Puisse-t-il continuer à être ce grand au grand cœur et marcher pieds nus sur les traces de son père et de son grand-père.
Eh Yooks, un conseil, si tu viens nous faire un petit coucou en France, prend bien tes papiers d’identité avec toi. Pour peu que tu nous reviennes le 7 mai après le deuxième tour et que le petit Nicolas ait investi l’Elysée, il pourrait t’arriver des bricoles. D’après un article lu ce matin, tu n’aurais pas de passeport français. Ce n’est donc pas demain la veille que tu pourrais te farcir deux palais présidentiels en moins d’un mois.



Il y a 10 ans
Jeudi, 3 avril 1997.
Dieu s’est assis sur le rebord du monde...

Entre Francis Cabrel, le barde à l’accent du sud-ouest et Ophélie Winter qui chante « Dieu m’a donné la foi », j’ai choisi mon camp. C’est plutôt celui du country sceptique que du funky illuminé.
D’ailleurs en ce moment c’est Dieu qui file les foies.
Pas lui directement, le pauvre homme, mais ceux qui se réclament de sa Haute Personne. Moi qui croyais que les siècles d’obscurantisme étaient passés et que les leçons de l’histoire, ajoutées à un plus grand libre arbitre des citoyens du monde, feraient reculer toutes formes d’intégrisme. Mais il n’en est rien. Les horreurs commises au nom de Dieu se multiplient chaque jour. L’Esprit (mal)Saint de ses Ayatollahs de tous poils, qu’ils soient catholiques, protestants, juifs, musulmans ou bouddhistes est devenu le dogme officiel de leurs religions qu’ils réécrivent à l’envi, se foutant pas mal des premiers textes sacrés.
L’ennui c’est que leurs querelles de clochers ou de minarets, ils ne les règlent pas tranquillement dans leurs « monastères respectifs ». La religion est encore à l’origine d’une très grande partie des guerres qui ensanglantent le monde.
Alors s’il y a un Dieu quelque part (mais j’en doute malgré les cours de catéchisme du mercredi matin) qu’il fasse quelque chose, car ce qui est commis ici bas en son(ses) nom(s) est insupportable. Avant-hier au Liban, hier en ex-Yougoslavie, aujourd’hui en Algérie, en Afghanistan, en Israël, en Inde, en Irlande... ces barbus de mauvais poil tuent père, mère et enfants. La Bible, le Talmud ou le Coran ne servent plus qu’à caler leurs lance-roquettes, leurs kalachnikovs, voire à dissimuler leurs bombes meurtrières. Ces illuminés font revenir à grand pas les ténèbres. Le pouvoir, l’avoir et la haine sont devenus les nouveaux piliers de ses pseudo religions.
Notre Père qui êtes aux cieux (si vous y êtes) n’y restez pas comme l’avait demandé le père Prévert, mais revenez-en. Sautez de ce rebord du monde qui a bien mal changé et partez pour une saine croisade contre ces hurluberlus.

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