mercredi 25 avril 2007

Mécanique orange.

Ni-ni. Ni Sarko, ni Ségo. François Bayrou suit sa ligne de conduite. La ligne orange des Pyrénées plus que la ligne bleue des Vosges.
Hommage involontaire au fameux brevet déposé par Giscard en son temps.
Difficile de s’attendre à autre chose. Mais derrière cette attitude de façade, on a senti dans ses propos une dent contre Royal mais un croc (et un gros) contre Sarkozy.
Danger pour la république, copié-collé de Berlusconi, caractère belliqueux, on fait mieux comme compliment. Et vlan pour le teigneux altoséquanais.
Danger pour l’économie, panier percé et prêtresse de l’état providence, voilà pour toi ma Royal.
Une fois sorties les griffes, le Béarnais a ouvert les bras. En direction des deux candidats du second tour. "Si vous souhaitez débattre avec moi, je suis prêt", ai-je compris en substance.
Depuis cet après-midi, ça a bougé. Sarkozy a refusé l’invit. Ségolène lui a proposé un rendez-vous vendredi matin face à la Presse Quotidienne Régionale. Le François veut des caméras de télé. France 2, au 20 Heures, tend la perche et propose d’organiser la fameuse rencontre. Ségo dans « A vous de juger » sur la même chaine quelques temps plus tard, dit « OK, mais déplacez vos caméra vendredi matin et ça ira ».
Cuisine médiatique, attitude de boutiquier, valse à trois temps, du « Je t’aime moi non plus » à « Dînons ensemble » mais « J’ai perdu l’adresse du resto », les hésitations des amoureux transis vont vite lasser et vite faire rire le Gnafron et ses amis du Jardin d’acclimatation.
Alors mettez-vous d’accord demain matin SVP. Sans bristol et sans chichi.
Dans le nouveau moteur de la politique française il faudra donc maintenant compter avec un nouveau parti : le parti Démocrate. Changement de nom (Entre UDF et UMP ce n’est pas aussi net que Nike contre Adidas ou Coca contre Pepsi), de logo, de philosophie d’accueil (pas seulement à droite) et sûrement changement de personnel si l’on en croit la course de vitesse de certains députés UDF pour rejoindre l’UMP en moins de 24 heures chrono.
Sarkozy, tout en manœuvre pense déjà créer un artificiel parti centriste à sa botte. Méfions nous des imitations.
La belle mécanique orange a donc fait aujourd’hui son premier tour de piste. Espérons que les ouvertures de chacun soient sincères et qu’à court terme (le 6 mai), à moyen terme (juin) comme à long terme (2012), les bonnes volontés et les bonnes énergies sachent se retrousser les manches sans arrières pensées. Dans une France aux couleurs d’une 6ème république qui n’aurait pas déplu à Mendès.





Il y a 10 ans
Vendredi, 25 avril 1997.
Lire L’ÉQUIPE.

Il y a des jours où vous n’avez envie d’entendre que des bonnes nouvelles. Que la gauche gagne les élections, que Martine Aubry soit la première femme Présidente de la République, que le chômage baisse nettement, que les conflits s’apaisent dans une Algérie vraiment démocratique, que le Pape impose le port de la capote et les commandos anti-IVG distribuent la pilule abortive...
On peut rêver. Alors aujourd’hui j’ai acheté l’ÉQUIPE et j’ai été gâtée. Pourquoi n’y aurait-il que les hommes pour s’intéresser au football? Au football d’hier (24 avril) et d’avant-hier. Hier, bonne nouvelle, le Paris Saint Germain s’est qualifié pour la finale de la Coupe des Coupes. Bravo à tous et surtout à Lama qui avait dû fumer du béton pour résister aux charges aériennes des avants de Liverpool. Bravo aussi à Raï qui non seulement joue bien au foot mais est plutôt beau mec. Enfin bravo à tous les autres car jouer à Anfield, le stade des Reds, c’est paraît-il jouer sur une autre planète.
Ca me rappelle les Verts de Saint-Etienne qui avaient perdu dans ce même stade, peuplé des mêmes gens qui chantaient les mêmes chansons. Bathenay avait marqué un but d’une frappe si terrible qu’il aurait pu en crever le ballon. Mais Keegan était là et aussi un dénommé Fairclough (le Super Sub), le super remplaçant qui marquait à chaque fois qu’il entrait en cours de jeu. C’est lui qui marqua le but de la crucifixion. C’est fou comme on se souvient des noms de ceux qui ont «assassiné » les français en football comme un certain Schumacher dopé à la haine et aux amphétamines de kamikaze lors de la mémorable demi-finale contre la RFA à Séville en 1982.
Tout cela nous ramène dans les années 70. Ca tombe bien puisque dans le journal L’ÉQUIPE j’apprends que Johann Cruyff, l’idole de mon enfance, a eu cinquante ans aujourd’hui. Ca ne nous rajeunit pas, n’est-ce pas ma bonne dame? A l’époque, dans les années 1973-1974, les sportifs qui faisaient rêver, y’en avait pas trente six. Killy avait arrêté, Michael Jordan et Luc Alphand devaient avoir cinq ans et Christophe Auguin, l’âge de grimper dans un Optimist du côté de Granville. Alors j’avais élu Johann et sa bande de copains chevelus de l’Ajax d’Amsterdam et de l’équipe de Hollande. C’était la génération peace & love & football total. Pour moi Cruyff restera le meilleur joueur de la planète. Pelé, hors concours étant le meilleur joueur, toutes galaxies confondues.
Merci à L’ÉQUIPE pour cette bouffée de bonnes nouvelles et de nostalgie positive.
Et si je m’abonnais?

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