dimanche 22 avril 2007

Ouf !

Oublié le 21 avril 2002. 26%. Ségolène au second tour et avec elle la gauche et on l’espère un peu plus. Les Français ont grandement voté (85% de participation). Les Français veulent changer. Avec un Bayrou à 18.6% qui portait lui aussi un discours de changement, il y a la place pour ne pas rester les deux pieds dans les mêmes bottes portés depuis douze ans par Sarko et ses boys.
Pour saquer Sarko il faut un quart de voix en plus du quart existant. La moitié de la recette du quatre-quarts du changement et du rassemblement pacifiste de tous les Français.
Rien n’est gagné mais rien n’est perdu. Un sondage de 20H15 donne Sarkozy vainqueur au second tour avec 54% des votes.
D’ici le 6 mai le chemin est long et chaque minute doit compter pour convaincre de la nécessité d’un vote social plus que d’un vote anti-UMP. Quand on écoute Sarkozy dans son discours mielleux post premier tour, brosser dans le sens du poil toutes les catégories socioprofessionnelles et en particulier les travailleurs et les employés on espère que personne n’est dupe.
Je ne veux pas croire que Bayrou puisse faire alliance avec le patron de l’UMP garni des nombreux traitres à l’UDF au premier rang desquels Mme Weil qui me déçoit beaucoup.
Donc unissons nos forces de résistance et de combat. Barre à bâbord pour plus de progrès social en France et en Europe, de fraternité, de respect, de démocratie et de pouvoirs partagés.
Avec toutes celles et tous ceux qui veulent que ça change. Car tout peut changer, sans haine et sans coups de matraque.
Allez, c’est du sérieux.
Au boulot.





Il y a 10 ans
Mardi, 22 avril 1997.
Fracture ouverte.

Ca y est, il a fait péter le pétard mouillé. Jacques Chirac, avec le sérieux clownesque d’un intermittent du spectacle politique, nous prend encore pour des mômes. Le cirque qui entourait l’annonce de cette dissolution et l’énergie déployée par ses conseillers au premier rang desquels Alain Juppé me fait mal au coeur. Tout ce gaspillage énergétique pour faire une fois de plus tourner la machine de politique politicienne. Il me semblait pourtant que le candidat Chirac, élu en 1995 et disposant d’une large majorité à l’Assemblée avait encore du pain sur la planche. Son programme contenait un mot fort, une tâche pas insurmontable pour qui s’en donne les moyens, un défi à la mesure d’une véritable ambition républicaine: la réduction de la fracture sociale. C’était tellement fort qu’un martien cher à Jacques Pradel et possédant quelques rudiments de discours politique français aurait immédiatement catalogué le Corrézien à gauche. Malheureusement le bougre n’a pas fait avancer le dossier, au contraire.
Alors qu’hier, quelques élus causaient enfin du projet après deux années d’errance dans un hémicycle démotivé par des rumeurs qui n’en étaient plus, le grand mangeur de tête de veau arrêtait les frais. Dire que ce projet plein d’objectifs louables mais vides de moyens, était l’une de ses grandes priorités de « jeune » président, ça fait mal au sein. Souvenons-nous que les belles promesses de solidarité nationale s’étaient soldé dès le début du septennat par une action fort spectaculaire mais inutile au regard des besoins des plus démunis. La reprise des essais nucléaires? De l’argent bêtement atomisé dans des lagons immémoriaux. L’écart, je n’ose dire, la fracture se creuse désormais de plus en plus entre les classes sociales mais aussi entre le pouvoir et les petites gens.
Comment ne pas s’étonner de ce choix d’élections anticipées dont l’unique but n’est que de tenir au chaud les places de Président et de Premier Ministre pour encore cinq ans et de mettre le peuple devant le fait accompli de nouveaux sacrifices, au nom d’une Europe qu’ils disent sociale mais qui n’est malheureusement que financière et ultra-libérale. Alain Madelin osait même traduire aux français qui ne les avaient pas comprises, les lignes manquantes entre les lignes du discours de Chirac. Car il s’agit bien là d’un virage net et définitif qui nous est proposé en direction d’un libéralisme renforcé qui a tristement fait ses preuves a contrario dans la lutte contre le chômage. Que les Debré, Toubon, Bayrou, Juppé ne mentent pas une nouvelle fois. Madame Placard est là, solide au poste, et prend déjà rendez-vous pour les 25 mai et 1er juin ainsi que pour les mois qui vont suivre. Car si tromperie il y a encore sur la marchandise, Monsieur Chirac, ce sera vous le responsable, contrairement à ce que pense Lionel Jospin. Et votre France, définitivement fracturée, marchera pendant toute sa vie avec des béquilles.

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