samedi 14 juillet 2007

Ah ça ira, ça ira ...

Notre ami Nico 1er va faire défiler ce midi des tonnes de ferraille et des kilos de chair à canon bien habillée et bien disciplinée.
L’homme qui fit référence à Léon Blum (fondateur de « L’Humanité ») dans ses discours a oublié de revenir un peu plus en arrière et d’honorer les gens du peuple qui prirent la Bastille un 14 juillet et voulurent rapidement pendre les aristocrates à la Lanterne, pavillon mitoyen du château de Versailles.
Dans la mesure où Cécilia et Nicolas souhaitent squatter cette résidence devenue propriété de l’état, pourtant réservée au premier ministre, on comprend mieux l’amnésie « citationesque » du garçon.




Il y a 10 ans
Lundi, 14 juillet 1997.
Arrête ton char.

Les histoires d’amour et les histoires de guerre sont rarement conciliables. D’une part ce sont les femmes qui font et défont l’amour et d’autre part ce sont les hommes qui cassent la paix pour faire la guerre.
Ce jour commémoratif de la démolition d’une prison n’est malheureusement pas suivi du même effet dans ces anniversaires successifs. Imaginez une prison démolie par an depuis 1789, cela ferait quelques taulards de moins.
Depuis que je suis née, le 14 juillet est une journée entièrement dédiée au culte de la ferraille meurtrière et aux képis qui les manœuvrent.
Les feux d’artifices de la veille et du soir sont là pour nous faire oublier cette parade coûteuse pour maniaco-dépressifs en mal de tranchées ou de largage de bonshommes « emparachutés ».
Qui se souvient de 14 juillet le tendre film de René Clair? Qui sait, ce cinéaste au nom si poétique, inspirera peut-être un jour un général en mal d’amour? Un général qui, sans prévenir sa hiérarchie, repeindrait dans la nuit du 13 au 14 tous les chars en les rebaptisant « Leclerc de lune ».

Aucun commentaire: