lundi 2 juillet 2007

Monsieur Yann.

18H30 ce soir. Mon petit village est aux anges. La foule se presse aux portes de l’école primaire. Sur le terrain d’évolution une scène a été plantée. On entend les musiciens faire la balance. Les enfants ont déjà eu le droit d’entrer. Après tout c’est leur école. Samedi dernier ils ont chanté dans la cour devant leurs parents les chansons apprises dans l’année. Le répertoire est un peu plus « rock and roll » que ce qu’on apprenait à leur âge. Olivia Ruiz, Laurent Voulzy, Emilie Simon, la Grande Sophie, Faudel, Florent Pagny et ... Yannick Noah.
Ce même Yannick Noah qui en cette fin d’après midi un peu frisquette promet de réchauffer les cœurs et les mains des habitants de son village. Et gratos s’il vous plait.
Il est fort, très fort, pour mettre petits et grands de son côté et faire chanter en levant le poing au ciel à tout un village (qui a pourtant voté Sarkozy à 72.5%) la chanson « Aux arbres citoyens ».
- Puisqu'il faut changer les choses
- Aux arbres citoyens !
- Il est grand temps qu'on propose
- Un monde pour demain !
Parents et enfants ont repris tous en chœur les tubes de celui qui dégage une joie de vivre et de partager incroyable. Il a fait venir sur scène quelques enfants pour chanter « Métis » façon Disiz la Peste.
Il a donné le micro à son petit dernier qui a fredonné aussi « Aux arbres citoyens ».
C’était donc LE concert du mois. Bien plus simple et bonne franquette que celui de Barbra Streisand à Bercy où le prix des places allait de 112 à 582 euros. Et encore pour 112 ou 155 euros vous aviez une visibilité plus que réduite. Du grand n’importe quoi. Ce soir Monsieur Yann a été autrement plus grand seigneur. Une heure trois-quarts de chansons avec une bande de musiciens et de choristes qui pétaient le feu.
Merci Monsieur Yann.
Allez, reprenez avec moi :
- Métis, un mélange de couleurs oh oh
- Oh métis, qui vient d'ici et d'ailleurs oh oh
- Je suis métis, un mélange de couleurs oh oh
- Oh métis, qui viens d'ici et d'ailleurs oh oh



Il y a 10 ans
Mercredi, 2 juillet 1997.
Cent pour cent, voire plus.

J’ai une angine. Un 2 juillet c’est un comble. Alors, clouée au lit, je vais en profiter pour clouer au pilori trois médaillés de l’ordre de la connerie humaine. Pour la rubrique n°100 j’ai donc dressé un podium. Aucun dictateur africain n’étant disponible pour la remise des récompenses, je suis encore obligée de tout faire toute seule. Les lauréats sont là, la cérémonie peut commencer.
Première place et médaille d’or à Catherine Mégret. Celle là, selon la formule consacrée, va prendre pour les autres. Pour son mari d’abord (à qui ses parents n’auraient jamais dû offrir la panoplie du petit Goebbels à Noël) et pour Le Pen ensuite. Madame Mégret doit avoir le bas cervelet teinté chemise brune pour dire ce qu’elle dit et surtout ne plus s’en souvenir quand il faut répondre de ses basses pensées devant un tribunal. Malheureux habitants de Vitrolles, qui, non mécontents de disposer d’une marionnette amnésique à la mairie, doivent maintenant se priver de certains films sur l’homosexualité jugés intolérables par certains gestapistes du Conseil Municipal. Combien de temps faudra-t-il, pour faire prendre conscience aux Français, du grave danger que représentent ces idées? Soixante ans après, ce radium idéologique hitlérien laisse encore des traces qui, si l’on n’y prend pas garde, peuvent être encore mortelles, même si les mocassins et les costumes trois-pièces ont remplacé les bottes en cuir et les uniformes vert-de-gris.
Deuxième place et médaille d’argent à Jacques Chirac, grand stratège politique devant l’éternel. Il laissera au moins son nom dans l’histoire de la Vème république pour la plus grosse plantade de tous les temps. Il me serait agréable de pouvoir lire ce que dira le Petit Larousse de cette géniale dissolution dans son édition de 2025.
Troisième place et médaille de bronze à Bill-The Sheriff-Clinton. Auto-proclamés gendarmes du monde et modèle économique, les Etats-Unis nous sortent actuellement par les trous de nez. Premiers à signer des accords avec Kabila, qui en d’autres temps et sous d’autres auspices démocrates, aurait déjà été jugé pour crime contre l’humanité. Ces plus grands pollueurs de l’univers qui versent une larme de silicone pour la mort de Cousteau s’en foutent pas mal de l’état des mers et de l’air. Enfin, premier pays riche de la planète, les Etats-Unis ne représentent plus un modèle de générosité envers les pays les plus pauvres. Ah, si Bill Clinton pouvait revoir Monsieur Smith au Sénat de Frank Capra ...

Voilà, la rubrique n°100 est bouclée. Et comme la connerie humaine, y compris la mienne, n’est pas prête de disparaître, je crois que je peux continuer. A bonnes entendeuses et à bons entendeurs, à demain.

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