mercredi 4 juillet 2007

Ras le bonnet.

La casquette c’est fini. Portée droite, à gauche, à l’envers, sur le côté, en avant ou en arrière, c’est out, fini, has been, total pas aware. Au risque de déplaire à mon neveu, si tu veux être hype, tendance, au top de la vibe (prononcez vaïbe comme vibrations en anglais), de la mode, du glamour il te faut un bonnet. Pas une cagoule, un col roulé, une écharpe, non un bonnet.
La jeunesse c’est fini aussi. Vingt piges ou trente balais c’est complètement démodé. Le jeunisme c’est ringard. Vive les vieux, les plus de 65 ans qui veulent encore travailler. Les post retraité qui refuse le rencart ou le repos. Si t’es « in » alors ne t’arrête pas de bosser. Et si tu prends la place d’un plus jeune tu t’en fiches.
Alors si tu as plus de 65 ans et si tu aimes les bonnets, tu es le roi du pétrole.
Et si tu t’appelles Guy Roux, tu deviens carrément une cause nationale.
Ce monsieur qui fut certes un grand entraineur de club en football, était paisiblement en post retraite à la télé pour commenter des matches. Le démon de minuit bien tassé, l’a repris et il s’est mis en tête de coacher à nouveau une équipe. Pas à Auxerre son club de toujours où, soit dit en passant il s’est constitué une fortune qui doit en faire un des contribuables les plus riches de Bourgogne, mais à Lens.
Le hic, c’est que les statuts des entraineurs de football sont en contradiction avec le code du travail. Et aujourd’hui, le vieux grigou de l’Abbé Deschamps n’a pas le droit de reprendre le chemin du banc de touche.
Toute cette histoire n’aurait dû regarder que le microcosme du ballon rond. Que nenni, le cas « Roux » est devenu une affaire d’état. Sarkozy est même venu à sa rescousse pour déplorer le fait que la France perde ses cerveaux après l’âge légal de la retraite. Roselyne Bachelot a rencontré l’Auxerrois. Toute cette affaire a fait la Une des journaux qu’ils soient en papier, à la télé ou à la radio.
Sincèrement, je préférerais que ce bon vieux Guy Roux laisse sa place et l’argent qui va avec à un jeune entraîneur qui pourrait se faire les dents à Lens et qui sait, demain, éviter de devenir lui aussi un vieux schnock à bonnet et à crampons.



Il y a 10 ans
Vendredi, 4 juillet 1997.
Reçu à l’oral.

On est à l’orée des oraux du BAC et hier soir, Lionel Jospin a bien passé l’obstacle. Il y a bien sûr des grincheux (à droite bien sûr, mais aussi à gauche) qui auraient souhaité que tout aille plus vite.
Eh, oh, doux bijou! Ca fait seulement un mois qu’il est au turbin Jospin. Faudrait quand même pas précipiter les choses. Les vieux barons de la politique (eh oui Monsieur Madelin! Vous en faites partie) sont vraiment incorrigibles. Les Français leur demandent du discernement, un discoure vérité, de défendre les intérêts de le France et de ses citoyens plutôt que leur place à la tête des appareils des partis politiques.
Juste après l’annonce des résultats du second tour, ils faisaient tous amende honorable. On ne les y reprendrait plus, ils avaient compris le message sous forme de fessée cul nu. Mais les vieux démons de la politique politicienne rôdent encore par là.
Monsieur Madelin qui fait le fier après avoir enlevé le P.R. à la hussarde, qu’avait-il fait en juillet 1995, en un mois de présence à Bercy? Rien si ce n’est faire et défaire des cartons et écrire sa lettre de démission.
Que ce « hussard sûr de soi » et les autres laissent les ministres faire leur boulot. Quand l’heure de l’examen final aura sonné, on corrigera ensemble les copies, mais pas avant.



Post-Scriptum: c’est aujourd’hui la Fête Nationale aux USA. Au risque de me répéter, il serait de bon ton que Bibill et ses fricotins du gouvernement regardent religieusement « Monsieur Smith au Sénat » de Frank Capra. Un hymne à la générosité, à l’écologie et aux respects des institutions, notions quelque peu oubliées outre-Atlantique en ces temps de mondialisation à visage inhumain.

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