mercredi 11 juillet 2007

Two hours at the cinema.

Pour voir « Two days in Paris ». Un petit film comme on grignote une petite salade fraiche en terrasse dans le quartier latin. Le qualificatif de petit n’étant pas péjoratif mais affectueux, câlin, voir même purement jouissif par moment. Julie Delpy signe tout dans ce vagabondage humoristique, romantique et assez grivois: le rôle principal, le scénario, les dialogues, la production le montage, la musique et bien sûr la réalisation.
On s’y amuse et on y rit même plus que dans un film de Woody Allen duquel le personnage de Jack, le petit ami, semble tombé de la pellicule. L’actrice réalisatrice nous emmène dans un univers qui reste bien à elle avec quelques trouvailles de narration sympathiques (les photos, les petits dessins, la voix off ...)
Bref si vous avez aimé Manhattan ou Annie Hall, imaginez la même chose à Paris dans le 20ème avec un bon verre de rouge à la main, l’odeur des marchés et une obsession sexuelle permanente.
Merci Julie.



Il y a 10 ans
Vendredi, 11 juillet 1997.
Sublime, pas forcément sublime.

L'alcool qui monte à la tête nous fait parfois dire les choses de façon exagérée. Un coup dans le nez et hop, on aime à la folie ou on déteste jusqu'à vomir. Il est un monde où le syndrome de l'éloge inflationniste touche toutes les têtes. Celui de la Haute Couture. Ceux qui la font et ceux qui en parlent sont passés maîtres dans l'art de l'exagération. A côté des journalistes de mode, les journalistes sportifs sont des ascètes dans l'utilisation de l'adjectif flatteur. Quelques points de sutures sur ces têtes qui enflent jusqu'à la démesure à chaque collection seraient les biens venus.
A chaque nouvelle saison, ces Vivaldi du point de croix nous réinventent, paraît-il, le genre. D'après les expertes des magazines, des radios ou des JT, c'est la révolution à chaque défilé. Untel « remode » la mode, une autre maison casse les codes tout en respectant l'esprit du créateur, un troisième couturier ose le retour aux sources... Lesquelles? Ca, personne ne le sait. De mémoire de femme on s'habillait déjà chez Jean-Baptiste de Neandertal il y a un paquet d'années. La glose enflée et les compliments anamorphosés par le copinage et la frime sont, mesdames et messieurs du milieu, aussi difficiles à ingurgiter qu'une banana split faite par Hillary Clinton. Un peu de retenue s'il vous plaît. Tout n'est pas si parfait que cela dans ce monde où l'on fabrique ces fringues uniquement pour trois cents pétasses friquées dans le monde pour mieux vendre parfums et accessoires à des millions de pétasses moins friquées.
Petite satisfaction, une journaliste de France 2 a osé critiquer le couturier en chef de chez Dior. En représailles elle n'a pas eu le droit d'assister au défilé de squelettes sapés comme des clochardes. Si ce crime de lèse-majesté pouvait en appeler d'autres ce serait un signe de bonne santé déontologique.
Laissez l'art de la dithyrambe à son usage initial, celui de louer sans mesure les mérites de Dionysos, Dieu de la vigne et du vin.
Vous reprendrez bien un petit blanc.
A la vôtre!

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