samedi 28 juillet 2007

Fumeuse.

Depuis le 1er févier, il est interdit de fumer dans les lieux publics. Les trottoirs devant les sièges des entreprises deviennent d’immenses cendriers dans lesquels les fumeuses et les fumeurs se parquent comme de vulgaire moutons nicotino-dépendant.
Il existe aujourd’hui une sportive qui fait la nique à « l’anti-nicotine way of life » dans lequel nous baignons. Une championne qui se fiche comme de sa première taf de ne pas être du bon côté de la pensée hygiéniste.
Elle s’appelle Diana D’Alessio. Elle est golfeuse professionnelle. En ce moment elle arpente les greens manucurés de l’Evian Masters. Une compétition à l’image aussi clean qu’un verre d’eau et aussi mouvementée qu’un bord de lac Léman par vent nul.
La souriante blonde du New Jersey grille consciencieusement quelques clopes tout en jouant. Et pour l’instant ça ne lui réussi par trop mal puisqu’elle va entamer le dernier jour du tournoi à la cinquième place à trois point de la joueuse leader.
Même si elle avoue ne pas aimer se voir fumer, elle assure que cela la relaxe et qu’en dehors du golf, c’est ce qu’elle préfère.
Pour celles qui veulent arrêter le nouveau médicament à la mode est le Champix (drôle de nom qui fait plutôt penser à un champagne gaulois). La cure vous en coûtera entre 105 et 125€ par mois. Soit environ 25 paquets de cigarettes.




Il y a 10 ans
Lundi, 28 juillet 1997.
Le porc de l’angoisse.

Le lundi, 7 avril je m’étais déjà révoltée contre la pollution permanente et quasi irrévocable des eaux douces des Côtes d’Armor. Les deux causes principales étant, je le répète, la culture intensive des céréales à base d’engrais nitratés et l’élevage sans limite des cochons. Et qui dit milliers de cochons dit milliers de tonnes de lisier à écouler.
On dit que tout est bon dans le cochon. C’est presque vrai, surtout quand les éleveurs respectent les règles. A plusieurs reprises, Jean-Paul Le Hegarat s’était déjà égaré en faisant fi des deux précédentes condamnations dont il avait été l’objet en 1991 et 1994. Cet éleveur de Saint-Bihy près de Quintin va pouvoir nous dire si le cochon a le même goût en prison qu’en plein air. Quatre mois de prison ferme, 400 000 francs d’amende et 25 000 francs de dommages et intérêts pour l’association écologique « Eau et Rivières » qui s’était portée partie civile.
Au lieu des 2890 têtes autorisées, cet éleveur inconscient de sa terre et de sa planète, comptait plus de 3400 bestiaux dans ses bâtiments. La veine de cochon qui lui avait permis jusqu’alors de continuer à polluer sans compter, lui a maintenant échappé.
Si seulement cette condamnation pouvait refroidir les ardeurs de ces éleveurs écologiquement irrespectueux. Qu’ils n’oublient pas, chaque jour, que la terre qu’ils maltraitent est la terre de tous les enfants du monde y compris les leurs.

P.S.1: du côté de l’Irlande, m’a-t-on dit, plus rien n’est bon dans le cochon. La peste porcine a frappé et toutes les bêtes doivent être abattues. C’est sans compter la cupidité d’éleveurs irlandais. Il semble avéré, dixit Le Monde, que les bêtes adultes brûlées serviraient à fabriquer de la farine animale pour l’élevage.
Mais merde, on marche sur la tête ou quoi? L’exemple de la vache folle n’a pas suffi chez les Britanniques. Faudra-t-il qu’il y ait dans deux ou trois ans quelques morts du syndrome du « porc maboule » pour que les pouvoirs européens s’en émeuvent et prennent des décisions aussi coûteuses pour tous que peu dissuasives pour les fautifs? Radions sans tarder ces mauvais avocats de la cause agricole du barreau de nos campagnes, car, quand il est vraiment bon, le cochon, y’a rien de meilleur.

P.S.2: le dicton du jour: « Cochon qui sent des pieds ». En hommage à Pierre Desproges dont je relis avec délectation en ce moment l’Almanach.

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