samedi 7 juillet 2007

Vol 777 pour l'amour.

Interrogez vos amis. Je vous parie que l’un d’entre eux est invité, aujourd’hui, 7 juillet 2007, à un mariage. Pour obtenir le cocktail « wedding » du 07/07/07, vous mélanger deux doses de fièvre amoureuse avec une bonne dose de superstition. Résultats : des embouteillages à l’entrée des mairies. Un taux de participation record sur les listes de mariage, bien au-delà de celui des dernières législatives.
Le plus glamour d’entre tous est bien sûr celui de Tony Parker, le basketteur français et d’Eva Longoria l’actrice américaine de la série « Desperate Housewives ».
En espérant que toutes celles et tous ceux qui se sont dit « oui » aujourd’hui, ne deviennent pas des couples désespérés. Rendez-vous dans sept ans pour voir si la superstition mènent à sept de bonheur, sept ans de malheur ou sept ans de réflexion*.

* A l’occasion si vous pouvez revoir « Sept ans de réflexion » le film de Billy Wilder avec Marilyn Monroe et Tom Ewell, ne vous en privez pas.



Il y a 10 ans
Lundi, 7 juillet 1997.
Seguin et les petits hommes verts ...

... de rage. Si les Martiens avaient pu envoyer une sonde intelligente au congrès extraordinaire du RPR, ils auraient certainement pu ramener des images insensées dont les habitants de leur planète se seraient délectés. Malheureusement la technologie martienne semble en retard sur celle de la terre. Pour les besoins de la démonstration, appelons notre engin spatio-républicain « Jacky », en hommage à « Rocky » le petit robot américain qui vient de faire ses premiers tours de roues sur Mars.
Mars semble, à première vue, très paisible. Les images transmises par la petite bêbête sont zen, du moins jusqu’à ces deux collines rapidement baptisées à la mode marketing US « Twin Peaks ». Le chaos avait plutôt élu domicile ce week-end du côté du Bois de Vincennes. La grande et belle famille gaulliste s’est écharpée à qui mieux mieux. Je t’embrasse, je te poignarde, je te serre la main et te fais une clé de bras, je te tape dans le dos et te balance un joli crochet au foie. Il en a été de ce congrès comme du énième duel entre les mousquetaires du Roi et les gardes du Cardinal. A vous de choisir qui, dans cette pantalonnade était le Roi et qui était le Cardinal. Tout ce que je sais c’est que les fleurets n’étaient pas mouchetés. Et si par hasard ils l’eussent été, je préfère ne pas connaître l’origine des mouches.
Bilan du combat: Chirac invisible, Juppé applaudi, lui le grand manitou de cette dissolution meurtrière; Sarkozy hué, Balladur pas écouté, Pasqua chahuté et Toubon en retrait tel le bedeau soudain pris entre les colères de Pépone et de Don Camillo. Quelle pétaudière! Et au milieu de ce capharnaüm, ce bon Monsieur Seguin, déguisé en pâtre des montagnes chargé de rassembler le troupeau. D’y regrouper à la fois les brebis dociles, les brebis égarées et les brebis galeuses, mais aussi les chiens, les aigles, les vautours et même les dahus. Une tâche pour laquelle je lui souhaite bien du plaisir.
En résumé le RPR est à l’image d’un grand magasin parisien où l’on trouve de tout. Certains candides penseront tout de suite à la Samaritaine. D’autres plus perfides verront plutôt dans ce congrès de la dernière chance le Grand Bazar de l’Hôtel de Ville.

Nos amis martiens dégoûtés à jamais de ces élections à la limite de la démocratie détruisirent à distance leur vaisseau explorateur. Cet intermède scientifico-politique ne pouvait que donner de mauvaises idées à la gent citoyenne de leur planète.






Vendredi 6 juillet 2007
L'herbe bleue
Wimbledon frôle les embouteillages. Il a plu des chats et des chiens* pendant toute la quinzaine de sorte que ce vendredi se jouent encore des quarts de finales hommes et des demies finales femmes.
Un temps de grenouille qui fait l’affaire pour deux de nos « froggies » Marion Bartoli et Richard Gasquet. Chronologiquement, le premier exploit de la journée est à mettre à l’actif de super Marion. La joueuse, originaire de la Haute-Loire, est venue à bout de la N°1 mondiale Justine Hénin sur le score de 1-6, 7-5, 6-1. Elle jouera demain, en finale du plus grand tournoi du monde**, l’Américaine Venus Wiliams.
Un peu plus tard, sur les coups de 21 heures, le biterrois Richard Gasquet, a dompté Andy Roddick, le protégé de Jimmy Connors. Après avoir perdu les deux premiers sets, le jeune français semblait à l’agonie. Mais, au bord du gouffre, l’homme qui se cachait derrière l’enfant prodige c’est enfin réveillé. Et puis Roddick le cogneur est tombé KO. Assommé par les revers fabuleux de son adversaire. Gasquet aura demain l’honneur d’affronter Roger Federer, quadruple vainqueur.
Pour demain advienne que pourra (« come what may » comme on dit ici). L’essentiel c’est qu’il ne pleuve plus. Même si la pluie peut être bleue comme un rêve de gazon français.

* « It’s raining cats and dogs » peut se traduire par « il pleut comme vache qui pisse ».
** Un label purement british.


PS : Un gros cri d’encouragement pour le double messieurs français composé de Llodra et Clément. Ils peuvent peut-être mettre fin, dimanche, à 74 ans de disette.




Il y a 10 ans
Dimanche, 6 juillet 1997.
Vie privée, défense de ne pas entrer.

Savoir avec quelle main Brad Pitt se gratte les couilles, c’est possible. Savoir à quelle heure Emmanuelle Béart va chez son coiffeur, c’est possible. Savoir quelle est la marque de tétine du petit fils de Jacques Chirac, c’est possible. Savoir si Madonna a couché avec Antonio Banderas, qui, lui-même ne crache pas sur une ex madame Stallone, qui, lui préfère les brunes qui n’aiment pas les chiens, qui, eux aiment Brigitte Bardot, c’est possible.
Il existe tout un tas de torche-cul sur papier plus ou moins glacé pour nous renseigner. L’information est ici plutôt un renseignement comme au bon vieux temps de l’espionnage. D’ailleurs les photos floutées renforcent cette idée de violation de secrets intimes. Malheureusement une photo ratée d’une paire de seins appartenant à une propriétaire en vue aura plus de valeur qu’un portfolio de Willy Ronis. Mais détrompez-vous comme je me suis détrompée moi-même, ces « romans » d’espionnage à la petite semaine ne comportent pas une once de danger pour ces agents traqueurs de nichons. La plupart des victimes sont consentantes. En lisant « Le carnaval des hypocrites » d’Albert du Roy, vous apprendrez que ces stars toujours en mal de publicité, fabriquent en toute complicité ces vrai-faux scoops avec les magazines « essuie-séant » en question. Chacun y retrouvant son compte de notoriété et d’argent, même si de temps en temps il y a procès. Mais qui dit procès, dit publicité du jugement dans le magazine incriminé. Tout est dans tout et réciproquement, comme disait Madame Tupperware.
J’espère que dès demain, mes bas instincts de voyeuse myope auront disparu de mes gènes sans gêne. Car vraiment, il y a plus important que de savoir qui de Johnny Halliday ou de Stéphanie de Monaco met des slips kangourou?

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