samedi 15 décembre 2007

Débuts de roman.

Sur la quatrième de couverture d’un livre, les quelques phrases choisies sont là pour nous donner envie d’acheter. Font-elles toujours bien leur boulot ?

En voici quelques unes qui ont la particularité de n’être que des débuts sans fin.


Mon père m’a souris trois fois.
Quand je suis née, un sourire de fierté.
Quand je suis partie de la maison, un sourire de soulagement.
Quand j’ai tenté de le tuer, un sourire de mépris...


Le cyprès ralentit son oscillation. Les secondes semblent des minutes. Jean-René relit encore et encore un passage de « Narcisse et Goldmund ». La Toscane est-il le meilleur endroit pour se visiter soi-même ?


Trop de hard rock. Overdose d’ACDC, de bière et de mauvais shit. Les matins n’existent plus quand on se lève à l’heure de Derrick. Il fallait faire quelque chose. La première serait d’acheter un disque de Mozart. Concerto pour clarinette. Karl Böhm et son orchestre de Vienne ça doit bien être le même trip qu’Angus Young et ses potes à l’Apollo Theater de Glasgow ?


Tu as laissé le lait monter
Et je me suis brûlée le cœur.
L’oiseau s’est envolé
Et le facteur est mort.


A vous de choisir.




Il y a 10 ans
Lundi, 15 décembre 1997.
Treize à table.

« Aujourd’hui, on n’a plus le droit,
ni d’avoir faim, ni d’avoir froid... »

Putain treize ans, c’est en 1985 que Coluche avait lancé son idée de Restos du cœur. A l’époque, chez nous, pays de la bonne bouffe et des repas pantagruéliques de Noël, des centaines de milliers de personnes étaient obligées de faire les poubelles pour se nourrir et nourrir leurs familles. Depuis rien n’a changé. Il y a de plus en plus de pauvres, de laissés pour compte, d’oubliés. Heureusement il y a les Restos du cœur et leurs soixante et un millions de repas servis de décembre à mars. Paradoxalement, le vœu de tous les bénévoles, connus et inconnus, est que disparaissent au plus vite ces Restos et Relais du cœur. Notre société aurait alors retrouvé un visage humain.
Ne rêvons pas trop et donnons du temps ou de l’argent, puisque l’Etat traîne les pieds pour aider les âmes et les ventres en détresse.

Un numéro de téléphone: 0 803 0 10 000
Une adresse: Les Restaurants du Cœur 41 964 BLOIS
ou 8 rue d’Athènes 75 009 PARIS
Un exemple: 280 francs c’est un repas quotidien pendant deux mois.

« ... Terminé le chacun pour soi
quand je pense à moi je pense à toi. »

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