vendredi 28 décembre 2007

Poser ses valises (5).

J-7 avant les douze coups de minuit qui vont nous faire plonger vers 2008. Avant le décollage, l’heure est à la pause. Ouvrir ses valises et y sortir le linge sale et les photos souvenir, pour mieux la remplir de résolutions bien propres et bien repassées.
Pour chaque jour jusqu’au 31, voici ce que l’on peut trouver dans la petite valoche de Madame Placard.

Linge sale
La guerre des roses. Le parti socialiste en ordre de marche arrière au moment de la présidentielle. Des barons, des jeunes cons, des éléphants proches du cimetière. Un parti à l’appareil usé qui n’a jamais été à 100% derrière la candidate choisie par la base. Un programme pas assez « vrai », pas assez enraciné dans les quelques valeurs fondamentales du peuple de gauche même s’il y eut une forme nouvelle de fonctionnement, primaires et démocratie participative. En face, une seule tête, un seul discours, celui, gagnant, de la démagogie participative. Jaurès et Môquet dans le cartable de Sarko.

Photo souvenir

Deux photos. Celle de l’écran télé à 20 heures et une seconde le 6 mai : N. Sarkozy, sur la gauche, costume sombre chemise blanche et cravate bleue, 53% ; S. Royal, sur la droite veste fine blanche, petit collier ras du cou, 47%.
Celle du vendredi 18 mai prise sur les terrasses de l’Elysée. Le premier gouvernement Fillon. Au premier rang, entre Rachida Dati et Jean-Louis Borloo on peut voir Bernard Kouchner, symbole de l’ouverture Sarkozienne. L’opposition commence à ne plus exister.

Résolution
Tourner sept fois le bulletin dans l’enveloppe pour les prochaines élections municipales en mars. Dans mon petit village la couleur politique ne compte pas vraiment et pourtant j’aurai un pincement au cœur en me disant que l’on en aura encore pour neuf ans.



Il y a 10 ans
Dimanche, 28 décembre 1997.
Maigre.

Entre gros, demi-gros et détail, j’ai choisi détail. Le gros Le Pen s’est fait choper par le tribunal de Nanterre. Le leader du FN s’est fait condamner pour sa deuxième ignominie, quand il qualifia le 5 décembre, en compagnie d’un vieil ami Waffen SS, les chambres à gaz de « détail » de la deuxième guerre mondiale. Voilà pour le gros. Le demi-gros c’est la peine, puisque ça ne lui coûtera que 465 000 francs maximum. Le maigre c’est qu’il pourra continuer à vociférer sur les estrades et dire d’autres énormités sur d’autres sujets car il nous manque un texte de loi capable de lui fermer son clapet à défaut de lui couper la langue.
Au fait, Le Pen a-t-il payé les sommes dues en 1987 lors de sa condamnation pour le premier « détail »?
Bref, cette décision de justice me paraît un tantinet maigrichonne pour un énergumène bafouant à longueur de journée les droits de l’homme.

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