samedi 22 décembre 2007

Speed dating.

Dans les couloirs des entreprises, à côté des machines à café, à la pause clope au bas de l’immeuble par moins quatre degré, les pronostics vont bon train. A quand la prochaine ? Nicolas – Carla, jusqu’à quand ?
Pour certains, la divine idylle ne durera pas plus loin que la fin des vacances scolaires –zone Paris- en février 2008. Personnellement, je miserais sur la fin juin. J’ai du mal à imaginer Sarko en maillot et Bruni en bikini.
Notre président éconduit par les mères de ses enfants, serait aujourd’hui tombé dans une frénésie de conquêtes. Comme une revanche sur la nature qui l’a fait petit et râblé, il se ferait un point d’honneur à séduire les plus belles et à le faire savoir.
A l’heure des conquêtes express, de la séduction sur le web, des rencontres minutées dans les bars spécialisés pour trouver l’âme sœur, Sarko entre ainsi dans cette nouvelle danse du ventre. Il se met au diapason d’un monde qui le fait rêver. Celui du show-biz clinquant, où tout se fait, tout se montre et tout s’échange.
Speedy Sarko qui va vite partout, même en amour, finira par agacer cette France en fait plutôt traditionnelle. Si ces excès de frivolité ne s’accompagnent pas d’un redressement du pouvoir d’achat, la prochaine « Miss » Sarkozy va cristalliser toutes les rancoeurs.

*Rencontre express





Il y a 10 ans
Lundi, 22 décembre 1997.
Cher Lionel,

Il n’y a pas de raison pour que seul Philippe Seguin, ait le droit à un petit cours de politologie « made in » placardland.
« De l’usage du symbole » pourrait être le thème de notre causerie du jour. Buvons donc un p’tit blanc pour nous mettre en bouche et puis allons-y. 1997 est, je l’imagine, pour toi, une année exceptionnelle, un cru inespéré, un peu comme si après une dégelée phénoménale, deux ans avant, un viticulteur béni des dieux réussissait à sortir le nectar parfait de ses tonneaux. Le bistrotier de la rue de Solferino peut dire merci au bougnat de l’Elysée.
Les carreaux ont changé de nappe le 1er juin et je n’étais pas la première à m’en plaindre.
Car au niveau des femmes tu as tenu parole, ce qui était, dans une certaine mesure, aussi le cas avec Juppé et ses Jupettes. Mais force est de constater que ton équipe a plutôt le niveau première division alors que les nanas d’Alain fleuraient bon l’amateurisme.
Mais comme le propos d’aujourd’hui n’est pas de te cirer les pompes, j’irai droit au but.
Par delà les idées et les projets que tu as défendus et proposés au peuple français, je pense qu’il aurait été bon, sans démagogie, de tenter de réunir ce peuple qui souffre manifestement de bougeotte électorale chronique.
Un coup à tribord, un coup à bâbord est une forme de navigation qui ne déplait pas à nos concitoyens. Faut se souvenir que la campagne de Chirac pour les présidentielles avait ce fumet tentant de la social-démocratie.
C’est pour cela que le premier projet de loi qui aurait dû être rediscuté à l’Assemblée Nationale, devait être celui sur l’exclusion. Torpillé en plein vol le 21 avril par la bourde de Chirac et de ses très mauvais conseillers en communication, cette loi aurait eu le mérite de souder les français sans calcul et sans arrière-pensée.
Certains intellos de gauche trouveront cette idée machiavélique, démagogique ou idiote et me feront mentir en me montrant par A+B que tes sondages de popularité sont au beau fixe depuis six mois, mais tant pis, je n’en démordrai pas.
La loi Debré devait être abrogée, mais pour cela tu avais bien le temps. Juste le temps qu’il faut pour redonner le goût de la politique à des millions d’électeurs qui s’abstiennent.
En ce qui concerne les trente cinq heures on en recausera quand j’en saurai un peu plus sur tes intentions pratiques.
Je sais bien que tu n’es « que » Premier Ministre, et dans la mesure où le Jacquot ne sait plus où il habite, il est tentant de se dire qu’il y a une place à prendre.
Mais attention, Cher Lionel, ne trace pas ton sillon au gré du vent et des oiseaux, aussi utiles soient-ils, qui viennent roucouler à tes oreilles.



Madame Placard


P.S. Comme pour Philippe, pas de fausse facture entre nous. Tout cela est gratuit, ce qui ne t’empêche pas d’envoyer une copie de la lettre à Henri dans les Landes.

Aucun commentaire: