mercredi 26 décembre 2007

Poser ses valises (3).

J-7 avant les douze coups de minuit qui vont nous faire plonger vers 2008. Avant le décollage, l’heure est à la pause. Ouvrir ses valises et y sortir le linge sale et les photos souvenir, pour mieux la remplir de résolutions bien propres et bien repassées.
Pour chaque jour jusqu’au 31, voici ce que l’on peut trouver dans la petite valoche de Madame Placard.

Linge sale
Le flop de l’équipe de France de rugby dans SA coupe du monde. La première gamelle face aux Argentins lors du match d’ouverture et l’épisode ridicule de la lecture de la lettre de Guy Môquet aux joueurs. La piteuse demi-finale laissée aux angliches et l’impardonnable fiasco du match pour la troisième place devant des Argentins dix fois plus fiers et plus vaillants. Et si le coach Laporte avait été tout simplement nul ? En attendant, il est secrétaire d’état aux sports.

Photo souvenir
La victoire du XV de France face aux All Black lors de cette même coupe du monde. Un match suivi avec des amis. Des cris de joie et de fureur dans le salon. Je n’ai pas tout compris mais c’était très sympa. Et Frédéric Michalak a du talent en plus d’une belle gueule.

Résolution
Aller voir un match de rugby en vrai avec des copines. Il parait que c’est tendance.




Il y a 10 ans
Vendredi, 26 décembre 1997.
René Vendierendonck, à vos souhaits, Joyeux Noël et Bonne Année.

Pas facile à prononcer le nom du maire UDF de Roubaix, mais il faudrait s’y habituer et le répéter à l’envi comme exercice de diction républicaine. Je sais que le mot citoyen est galvaudé, mais n’empêche que le René a osé un truc, quasiment passé inaperçu. Il a dit merde à François Bayrou, président de Force Démocrate, et ses amis du Parti, pour s’engager auprès de Pierre Mauroy sur la liste socialiste lors des prochaines élections régionales. Sans pour autant renier ses convictions humanistes et chrétiennes, il a décider d’avancer, d’oeuvrer, en un mot de faire avancer le schmilblick dans une région qu’il connaît bien et qui est touchée par le chômage et la gangrène du Front National.
Dégoûté, selon ses termes, par l’attitude de ses « anciens » amis politiques lors des débats successifs sur les emplois-jeunes et le code de la nationalité, il a décidé, en tout bien tout honneur, de tourner casaque.
Cela rejoint à merveille une théorie que j’avais essayée de faire adopter à un chef d’entreprise se présentant, dans mon village, aux élections municipales. En gros, l’idée était de faire union avec les plus capables, qu’ils soient de gauche, de droite, du centre ou apolitiques, pour mener à bien la vie de la commune. Autant vouloir déraciner un baobab à la petite cuiller. Il ne voulut rien entendre, fut battu, mais sur la liste gagnante, assura l’élection de compétents (heureusement) mais aussi d’incompétents ... notoires (malheureusement).
Merci Monsieur René Vendierendonck de nous avoir montré cette bonne étoile en cette période de voeux plus ou moins pieux.
Puissent les états-majors politiques s’inspirer de cette idée qu’au niveau local d’abord, ce sont toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui feront avancer les choses.
Puisse Jacques Blanc, dans le Languedoc Roussillon, méditer sur cette attitude courageuse, lui qui s’acoquine déjà avec le FN pour gagner on ne sait quoi et perdre à coup sûr un semblant de vertu républicaine.

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