dimanche 16 décembre 2007

Sans compter.

Pas loin des derniers cents mètres si je ne m’abuse. En recomptant les jours, on y est. Deux-cent soixante six jours depuis le 25 mars 2007 et la première chronique intitulée « C’est ma tournée ».
Petit vertige avant d’entamer une dernière ligne droite.
Et s’il n’y avait pas eu Sarkozy qui a été directement ou indirectement le « héros » de soixante-trois chroniques, elle aurait l’air fine Madame Placard à se creuser la tête chaque jour pour trouver des poux dans celle des autres.
Alors pour la seule et unique fois sans doute : « Merci Nicolas ! »



PS : Si Nicolas nous ramène Ingrid Betancourt alors se sera deux fois merci.




Il y a 10 ans.
Mardi, 16 décembre 1997.
Un « R » louche.

Ça swingue dans la chaumière RPR. D’abord Seguin qui veut donner un nouveau tempo au mouvement, en rajeunissant et féminisant les prétendants aux prochaines élections. Ensuite la victoire de deux candidats du parti gaulliste le week-end dernier lors de législatives partielles. Sans compter les baroudeurs RPR, rescapés de la dissolution, qui bataillent ferme dans l’hémicycle contre la loi Chevènement sur l’immigration.
Tout irait donc au mieux dans le meilleur des mondes, au royaume de King Philippe.
Mais grattons un peu, non pas la mandoline pour une roucoulade endormeuse, mais la surface de ce nouveau moral plaqué or.
En retard d’une guerre par rapport aux socialistes, les dix-sept pseudos têtes de listes féminines du mouvement font une jolie photo à la Une de la presse, mais leur proportion par rapport au nombre total de candidats du RPR est ridicule.
Ce qu’oublient d’avouer les cadors du parti de Seguin c’est que François Guillaume, vainqueur dimanche dernier, a dû marcher du pied extrême droit dans la merde pour l’emporter. Ses concessions au candidat FN et ses propos racistes envers les Turcs et les Arabes sont passés sous silence par l’état-major. Un silence, qui après cette partition électorale lugubre et lepéniste, est encore du « Le Pen ».
La bataille autour du dossier de l’immigration est, je le répète, grotesque. Si chacun, à droite comme à gauche, mettait un peu de civisme et de logique dans ses pensées, en oubliant, sur ce sujet, une quelconque échéance électorale, les braises FN sur lesquelles Chevènement et Debré soufflent à qui mieux mieux seraient éteintes depuis belle lurette.
Pour faire dans l’électrochoc rénovateur, Philippe Seguin a décidé de débaptiser le RPR pour l’appeler tout simplement « R » comme Rassemblement. Serait-ce pour mieux avaler l’UDF qui se cherche encore un leader? Ou pour ratisser large à droite de la droite? Je vous laisse juge.
En tout cas, en matière de rassemblement il y en a deux qui n’ont pas perdu le nord. Sarkozy qui fait payer 65F l’entrée de ses réunions publiques et Madelin qui organise un repas à 250F le couvert. Plus cher qu’une place de cinéma et l’équivalent de presque un repas par jour pendant deux mois au Restos du cœur, ces deux gugusses nous prennent vraiment pour des gogos.

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