mardi 11 décembre 2007

Profond.

Le jeu du « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette » que se livrent Nicolas et Muammar est risible, déprimant et vulgaire. Et devant tant de vulgarité, il me prend l’envie d’en rajouter une couche.
- Je te tiens par les couilles oui !
- Et comment j’te l’ai mis profond avec les infirmières !
- Et si tu ne me prends pas des Rafales, c’est moi qui vais t’en mettre une de rafale !
- Fais pas chier, fais moi d’abord visiter le Parlement, Versailles et le cimetière de De Gaulle et apprès on causera.
- On causera que dalle mon salaud tant que tu n’auras pas signé pour 10 milliards de contrats.
- Mais je vais te les signer de contrats à la noix. Mais pour le paiement c’est dans vingt ans et seulement à partir de la fin du mois.
- La dessus tu fermes ta gueule mais sur les droits de l’homme tu dis ce que tu veux, je m’en tamponne.
- Dis donc en passant tu pourrais pas me décorer d’un petit truc ?
- Et pis quoi encore ?
- Je ne sais pas moi. Chevalier des arts et lettres, c’est que j’ai écrit des bouquins.
- Et mon cul c’est du poulet ?
- D’accord, pour la médaille j’oublie, mais si tu pouvais me faire péter une petite chasse en forêt ce ne serait pas de refus, c’est que j’ai une furieuse envie de me dégourdir la gâchette.
- Qu’est-ce que tu entends par là.
- La même chose que toi gros dégoûtant*

Pardon a toutes les lectrices et à tous les lecteurs pour m’être travestie pendant quelques minutes en « Bigarde » au Stade de France, mais, putain, que ça m’a fait du bien.


*Merci à Coluche




Il y a 10 ans
Jeudi, 11 décembre 1997.
T’en as d’la bonne?

Ce matin, j’ai regardé dans ma boîte aux lettres pour voir si le Circ
(Collectif d’information et de recherche cannabique), m’avait envoyé un petit joint par la Poste. Rien, que des prospectus, même pas un vieux ticket de métro pour commencer le cône qui fait rire bête.
Les députés français ont été plus chanceux que moi, puisqu’ils ont reçu chacun un petit courrier avec lettre et joint « roulé main ». Il paraît que les députés se sont mis ... en pétard (celle-là, je ne pouvais pas la laisser passer). Tollé général sur tous les bancs, qu’ils soient de gauche ou de droite. Personne pour gueuler sur le fait qu’il n’y en avait pas assez. Les représentants du peuple ont avoué qu’ils n’en avaient jamais fumé de leur vie. Sont-ce donc de vrais représentants du peuple sachant que des centaines de milliers de personnes fument des joints en France?
C’est peut-être pour ça qu’on est différent en fin de compte.
Entre parenthèses, dommage pour Dominique Voynet, au boulot à Kyoto, qui a été la seule à avouer en avoir déjà consommé. J’espère qu’elle aura téléphoné à ses potes du Parti pour qu’ils lui mettent au moins le sien de côté. Ça lui fera peut-être oublier les misères que lui ont fait les américains de Kyoto sur les gaz à effet de serre.
Le plus pitoyable a été de voir deux députés « cul-serrés » proclamer haut et fort qu’ils allaient porter plainte. Pour tromperie sur la marchandise? Ça m’étonnerait, mais ce serait plus rigolo. Charles-Amédée de Courson et Christine Boutin seraient obligés de goûter à cette substance pas si toxique que cela en fin de compte. Quand on connaît les ravages du tabac et de l’alcool qui sont, ai-je besoin de le répéter, en vente libre, certains pisse-froid socialistes, UDF ou RPR feraient mieux de la fermer. Ceux qui ont déjà fumé à jeun une Gauloise ou une Camel sans filtre ou bu un calva à sept heures du matin, savent que ça vous tourne la tête aussi efficacement qu’un petit pétard partagé entre amis. S’il faut interdire le cannabis, alors interdisons la cigarette et le cigare (n’est-ce pas Monsieur Santini?). Ça fera non seulement du bien aux poumons de tous mais aussi au trou de la Sécu.
Il paraît qu’en recevant ce gentil courrier de Noël, de Villiers a failli en avaler de travers le crucifix qu’il porte sous son tricot de peau. Pauvre de Villiers, quelle triste vie doit-il avoir; jamais un pet de travers, pas de petits plaisirs illicites, pas de bonnes bitures, pas de pipe sous la table, l’amour à date fixe, sept fois depuis le début de son mariage et obligé d’écouter Carmina Burana tout bas pour ne pas réveiller belle-maman et les enfants.
Certaines religions d’Asie essayent de nous faire comprendre qu’il faut avoir expérimenté le bien et le mal pour se connaître et pouvoir prétendre au rang d’être humain. A ce catéchisme là, de Villiers est bien le dernier de la classe.
Un proverbe chinois dit: « Méfie-toi du moine dont le sourire n’a pas plus d’odeur qu’une fleur en papier. »

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