mardi 4 décembre 2007

TNT.

Ça ne « boum » plus pareil sur les rives de la Seine au siège de TF1. Les résultats d’audience viennent de passer sous un palier inquiétant. Celui des 30% de part de marché.
Je vous rassure tout de suite, les Français ne se sont pas subitement rendus compte qu’ils regardaient une télé de merde. Les infidèles de la Une sont allés ailleurs, sur les fameuses chaines de la TNT (Télévision numérique terrestre). Pour celles et ceux qui n’accrochent pas aux nouvelles technologies, la TNT et ses 18 chaînes préfigurent notre télévision de demain. Finie la réception en analogique, tout sera numérique. Dans deux ans il faudra même changer nos bons vieux postes.
Cette tendance va se poursuivre. Ceci n’est pas très engageant pour ceux qui rêvent d’une télé dite de qualité. Les chaînes les plus performantes de la TNT sont des clones de TF1 ou de M6. TMC (ex Télé Monte Carlo fait 3.4% de part d’audience dans les foyers disposant de la TNT via un adaptateur) et W9 (petite sœur de M6) fait 3.6%.
Toujours plus de chaines, toujours plus de temps pour perdre son temps à regarder des bêtises.
Ce soir auriez-vous un petit livre à commencer ou à finir ?
Ce serait préférable pour vos neurones.



Il y a 10 ans.
Jeudi, 4 décembre 1997.
Huit poules, trente et un poussins et un coq.

« Petits, petits, petits, allez, allez, par ici, petits, petits, petits... »
Jamais autant de monde n’était venu dans la basse-cour de Manon, du côté du Boulevard Michelet à Marseille. Arrivés d’un peu partout, des messieurs bien habillés voulaient savoir comment elle allait ranger ses poules, ses poussins et son coq dans son poulailler refait à neuf. Elle aurait bien voulu, Manon, qu’on enlevât ces grillages qui empêchaient les jeunes enfants d’assister à ce spectacle en toute liberté.
La télévision avait mis les petites écuelles dans les grandes pour faire savoir qui allait jouer avec qui, dans six mois, non seulement dans la basse-cour de Manon mais aussi dans d’autres basses-cours à Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne, Lyon, Lens, Saint-Denis et même Paris.
En prélude à ce tirage des poules, eut lieu un combat de coqs venant des quatre coins du monde.
Le match des gallinacés à crête terminé, quelques anciennes volailles triées sur le cuissot procédèrent avec Manon au tirage des œufs numérotés dans les différents paniers.
La nuit tombée, les paniers vidés, les poussins furent gentiment rangés dans leurs bercails respectifs.
Dans 188 jours ces jolis poussins de toutes les couleurs vont devenir de jolis poulets qui vont joyeusement en découdre sur de l’herbe verte.
Au fait, vous voulez peut-être des nouvelles de notre fier coq gaulois?
Eh bien! Il devra faire la loi dans son propre poulailler occupé par quelques poulets danois, saoudiens ou sud-africains.
Manon dort maintenant paisiblement.
La basse-cour chuchote encore.
Les enfants peuvent faire de beaux rêves sans grillage.

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