vendredi 15 février 2008

La Marseillaise et la Shoah.

Décidément Nicolas Sarkozy nous aura tout fait. Et ce n’est pas fini !
Cette fois-ci il enfile la blouse du maitre d’école pour bâtir son petit programme scolaire à lui.
Dès la rentrée prochaine il souhaite que les enfants de CM2 « parraine » un enfant français juif déporté pendant la seconde guerre mondiale. Même Simone Weil, pourtant victime du nazisme et du zèle vichyssois, trouve cette idée absurde. Pourquoi faire peser sur les frêles épaules de nos enfants d’aujourd’hui les horreurs et l’immense douleur d’un peuple ?
Traumatiser les enfants avec la règle du participe passé qui s’accorde quand le complément d’objet est placé avant le verbe suffit à hanter les nuits de nos têtes blondes.
Deuxième couche de Nicolas –Vidal-Lablache Sarkozy, réintroduire la Marseillaise au sein de l’école. La faire écouter et faire se lever les enfants.
Maréchal, nous revoilà.



Il y a 10 ans
Dimanche, 15 février 1998.
Anti-chtouille.

Dimanche 15 février 2018, des millions d’hommes manifestent dans les rues de Paris et des plus grandes villes de province contre l’arrêt de la fabrication de la pilule contre la blennorragie, plus connue sous le nom de « anti-chtouille ».
Une pilule qui avait fait beaucoup parler d’elle, lors de sa mise en vente en 2008. A l’époque, les hommes minoritaires à l’Assemblée Nationale, avaient dû convaincre des jours durant, les femmes qui, voulant se venger de l’abandon de la fabrication de la pilule abortive en 1998, avaient décidé de laisser les hommes et leurs morpions se gratter dans leur coin.
Rancunières et pas très fair-play, les « députées », puisque dorénavant il fallait l’orthographier ainsi, tenaient là, une vengeance à bon prix.
On pouvait entendre dans les travées du Palais Bourbon, qui avaient été déménagées pierre par pierre pour être installées en banlieue comme la plupart des immeubles officiels, des slogans assez verts comme: « Une bite qui brûle c’est moins grave qu’un enfant sur les bras » ou « Trempe ta nouille où tu veux mais assume ta chtouille » ou encore « Si t’as le poireau en chou-fleur, c’est pas nos oignons » ...
Le Stade de France, transformé en volière et arboretum depuis que le C.I.O. n’avait pas choisi la France pour organiser les J.O. de 2008, est le point de départ de cette manifestation. Dans les rues piétonnes, de Saint Denis à Sarcelles, résidence de la Présidente de la République, le cortège hétéroclite et hétérosexuel progresse dignement. Seuls les amis des bestioles, cancrelats, blattes, poux et autres gonocoques qui nidifient dans les slips kangourou et les chasseurs de ces mêmes petites bêtes se chicorent joyeusement en « queue » de cortège comme il se doit.
Fatima Bernard, Présidente de tous les Français, élue pour cinq ans en 2017, accueille la délégation des « poils à gratter » avant d’aller promener ses enfants.
Ayant préalablement appelé les principaux laboratoires pharmaceutiques européens, Fatima Bernard peut annoncer aux hommes en colère que la production de la fameuse « anti-chtouille » va reprendre dans les plus brefs délais.
Les manifestants en sont quittes pour une grosse frayeur. Afin de sceller le pacte, la Présidente, son ministre des Hommes et la délégation des manifestants fument le pétard de la réconciliation, pratique courante depuis la légalisation du cannabis. Tout le monde a d’ailleurs en mémoire le fameux joint de la paix social fumé en 2012 entre les syndicats et le patronat.

Que cette petite fiction ne nous fasse pas oublier que la pilule abortive risque très sérieusement, depuis cette semaine, de voir sa fabrication arrêtée pour des raisons purement mercantiles.

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