samedi 9 février 2008

Super samedi.

Quarante-cinq minutes. C’est le temps montre en main qu’a mis Nicolas Sarkozy pour rendre visite, le 4 février, aux ouvriers de l’usine ArcelorMittal de Gandrange. L’actionnaire indien va délocaliser et sacrifier 600 emplois.
Sarkozy, en bon libéral à papa, affirme vouloir sauver le site et investir de l’argent. Quel argent ?
Les caisses sont vides, après avoir balancé 15 milliards au plus favorisés il ne reste pas grand-chose si on en croit les discours de Fillon et les modalités de financement du plan banlieue dévoilé hier. Un plan « espoir » qui marginalise encore plus ces morceaux de notre territoire parfois considérés comme « terra non grata ». Plus une thune aurait pu dire Fadela Amara, mal à l’aise sous les ors Elyséens pour entendre avant-hier Sarkozy débiter son énième discours folklorique concernant ce sérieux problème. Il parait même que Bernard Tapie était invité en temps qu’ancien et minable ministre de la ville. Honteux.

Pour finir ce samedi sur une note plus enjouée, le XV de France a cueilli avec difficulté un brin de trèfle sur la pelouse du Stade de France. Les courses échevelées des deux côtés étaient belles à regarder. La muraille bleue a endigué les vagues vertes jusqu’à l’ultime seconde.
Joué comme ça, le rugby est le plus beau des sports.



Il y a 10 ans
Lundi, 9 février 1998.
Mani pulite.

Y’en a marre d’entendre encore et encore que « la loi républicaine doit être respectée en Corse », ou que « la Corse fait partie intégrante de la France ».
Le problème c’est que depuis des lustres (sans remonter peut-être aux ors de l’empire Napoléonien), le sud de notre pays et en particulier l’île de beauté est le théâtre d’horreurs meurtrières et mafieuses qui auraient tendance à lui donner le visage du vice plutôt que de la vertu.
Ce n’est pas du racisme anti-méditerranéen primaire que de dire que du Var aux Alpes-Maritimes en passant par la Corse du sud et du nord, les affaires mêlant la politique et le milieu sont plus nombreuses que dans le Finistère, la Creuse, le Doubs ou dans l’Aisne.
Les velléités autonomistes jadis folkloriques ont, d’après les experts, fait place à une « dérive mafieuse ».
Les bandits du maquis font une résistance qui n’honore pas les Corses.
Et pourtant: La mer est paraît-il superbe... La bouffe est succulente... ... Les gens accueillants... Le climat paradisiaque.
Pour mes prochaines vacances dans ce « pays » que je ne connais pas, je vous saurais gré, messieurs les politiciens du coin, de bien vouloir faire le ménage et balayer devant votre porte.
Les italiens ont décidé en leur temps de ce coup de balai nécessaire. Alors pourquoi ne pas faire de même chez vous avant que ces côtes et ces montagnes ne deviennent une Sicile bis à force de vous en laver les mains.

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