lundi 4 février 2008

Super lundi.

Une super semaine commence. Ça vous la coupe ? « Où voit-elle su « super » cette madame Placard ? » se demande sûrement ma voisine. « En dehors du super à 1.395 euros à la pompe je ne vois vraiment pas ! ».
Pourquoi user du superlatif ?
Parce que cette semaine marque le moment clé dans la course à l’investiture des présidentielles américaines. Le « Super Tuesday » c’est demain et plus de la moitié des électeurs vont se rendre aux urnes. On y regardera de plus près demain et après-demain. Un troisième « Bush » pour une nouvelle guerre, non merci.
Un super lundi ... de merde pour commencer la semaine se sont dit les ouvriers de l’usine BRS à Devencey dans le Doubs. Le patron de la boite qui fabrique des pièces pour le secteur automobile, voulait quitter les lieux en emportant les matières premières en Slovaquie. Le tout sans payer les ouvriers pour leur mois de janvier. On peut aimer Bacon, le peintre, adorer le bacon au breakfast, mais pas le Mike Bacon, chef d’entreprise. L’angliche a plutôt fait dans les jeux brouillés. La délocalisation, petite verrue de la mondialisation de l’économie, fait toujours des dégâts. Il est pour l’instant retenu par ses employés.
Les ouvriers d’ArcelorMittal à Gandrange en Moselle (voir chronique du 26 janvier 2008) n’ont pas séquestré Nicolas Sarkozy venu leur rendre visite. Ce dernier ayant joué les petits cow-boys face au méchant indien Lakshmi Mittal lors de son déplacement à New Delhi, devait se fendre d’un déplacement dans l’est. C’est moins fun que le Ritz et les jardins de Versailles avec Carla.
Sarko a presque sorti la caisse en bois et le discours à la Blum pour promettre aux employés de ne pas les laisser tomber et d’investir sur le site. Des mots qui auraient pu sortir de la bouche d’un Charles Fiterman ou d’une Arlette encore verte. Sarko a dilué son libéralisme dans un discours qui frise le populisme. J’ai du mal à m’y retrouver mais si je me mets à la place d’une bonne vieille électrice de droite, j’y perds mon latin de messe et de cuisine.




Il y a 10 ans
Mercredi, 4 février 1998.
Les gens du nord.

La publicité qui passe à la radio pour vanter les mérites du TGV Paris-Lille fait grincer des dents dans le nord de la France.
On y dit qu’il est plus sûr et plus rapide de prendre le train plutôt que de risquer les embouteillages, le brouillard et la pluie sur la route.
Ce n’est pas faux. Et quoi de plus normal que de vanter les mérites d’un transport propre, sûr et confortable?
Les gens du Nord devraient être ravis, au contraire, que la SNCF incite ainsi au voyage, pour découvrir leur belle région.
S’ils ont vraiment dans le cœur ce soleil qui ne brille pas dehors, qu’ils cessent leurs grincements intempestifs.
Enrico Macias a fait plus pour le tourisme du Nord-Pas de Calais que bien des mauvaises campagnes de publicité.
Vive le train et laïlaïlaïlalaïlaï laïlaïlaïlalaïlaï ...

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