vendredi 8 février 2008

Super vendredi.

Aujourd’hui, les partisans du président de la République n’avaient pas de mots assez durs pour qualifier le presse en général et le Nouvel Observateur en particulier. L’hebdomadaire a publié un SMS qu’aurait envoyé Sarkozy à son ex-femme pour lui demander de revenir au bercail avant son mariage avec Carla.
Irruption dans la vie privée. Inadmissible. Charognard. Ignominie...
Le coup du SMS on s’en fiche vraiment. Les affaires de cul et de cœur du locataire de l’Elysée aussi. Ce qui est risible dans cette affaire c’est la capacité qu’ont nos gouvernants de casser le jouet médiatique quand celui-ci ne parle plus la langue qu’ils ont envie d’entendre.
Pendant de longues années, les Sarkos, maire, ministre, candidat et président, ont formidablement utilisé les media à leur profit.
Qui ne se souvient pas de la photo de Sarkozy au travail et de son fils au pied de son bureau, imitation du célèbre cliché de JF Kennedy à la maison ovale avec John junior jouant à cache-cache.
Les photos de sa réconciliation avec Cécilia, ses escapades, ses joggings et même ses bourrelets habilement gouachés par la magie de Photoshop dans Paris-Match.
Un président metteur en scène de sa propre vie privée qui souhaite bien sûr aujourd’hui que l’on en parle plus.
Un président qui attendait encore sourire aux lèvres la question sur son prochain mariage lors de la conférence de presse à L’Elysée début janvier. Question qui fut la deuxième posée alors qu’en fin de réunion fut maigrement abordé le problème du pouvoir d’achat.
Où est la morale ? Où est la décence ? Qui peut donner des leçons à qui ?
SMS, des initiales qui pourrait-être celles de Sa Majesté Sarkozy.
Le roi c’est lui. Que le peuple et les media se taisent.




Il y a 10 ans
Dimanche, 8 février 1998.
Presse Quotidienne Régionale et Rigolote.

En marge des tremblements de terre en Afghanistan, de la descente de skis messieurs des J.O. de Nagano annulée cette nuit, de l’assassinat du préfet de Corse et de la victoire du XV de France face aux British, je vous livre une petite info parue dans Ouest-France édition Lorient.
Un représentant de la SACEM (organisme chargé de percevoir les droits sur les œuvres musicales) s’est fait jeter manu militari d’une boîte de nuit de la région. Le patron indélicat et oublieux de ses redevances aux auteurs payait plutôt de mine lorsqu’il botta les fesses du polyvalent des musicos. La fête étant une soirée déguisée, le patron était grimé en ... ours. Ça ne s’invente pas!
L’article ne dit pas si, comble du raffinement carnavalesque, le monsieur aux fesses rougies par l’animal des Carpates était lui-même déguisé en représentant de la Société des auteurs de chansons.

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