jeudi 28 février 2008

Au bord de la mort.


Les dernières nouvelles sont mauvaises. Mauvaises comme une hépatite B. Selon Luis Eliado Perez, ex otage des FARC qui vient d’être libéré, l’état de santé d’Ingrid Betancourt est plus que préoccupant.
Y-a-t-il encore une chance de la sauver quand on sait que les FARC ne veulent plus libérer d’otage sans contrepartie.
Sans soins adéquats et surtout sans bonté et miséricorde, Ingrid Betancourt va mourir.
Elle meure demain et les FARC n’auront plus ni bouclier ni cause.
Elle meure demain et nous seront toutes et tous orphelins.
Elle meure demain et elle deviendra un mythe, une sorte de Che Guevara de la démocratie au féminin.
Il faut tout faire pour qu’elle ne meure pas.
La liberté de nos consciences et notre dignité en souffriraient à jamais.



Il y a 10 ans
Samedi, 28 février 1998.
Banque du sperme.

C’est officiel, la preuve, je l’ai entendue à la radio: une maison close va « ouvrir » ses portes en Suisse.
Au pays du gruyère à trous, du chocolat au lait, des comptes numérotés, des coucous d’horlogers, du calme et de la propreté, c’est ce qui s’appelle une révolution.
Le pays neutre s’est branché sur l’alternatif avec une prise de terre « sévèrement burnée » comme aurait dit la marionnette de Bernard Tapie dans les guignols de l’info.
Il y a peu de temps, je faisais référence au One-Two-Two, célèbre lupanar parisien fermé par l’ogresse de la pruderie et des bonnes moeurs, Marthe Richard. Mais les claques de l’enfance de nos parents n’ont plus que le goût d’un vieux Byrrh servi par une grand-mère qui vous veut du mal.
Imaginer que les Suisses ont été ceux qui ont réinventé le baisodrome avec Lulu la Nantaise à l’étage, c’est comme penser qu’un jour, Edouard Balladur légalise le haschich dans les foyers du troisième âge du 16ème arrondissement.
Mais quel type de claque nous ont-ils inventé ces faux lents de l’Helvétie? Un truc aseptisé avec des lits à hygiaphone, des bidets en titane galvanisé et des rideaux en aluminium pour des « mademoiselles » en porte-jarretelles de chez Courrèges? Sans oublier quelques salles informatisées pour l’amour virtuel sur Internet?
Ou bien vont-ils redonner ses lettres de noblesse au velours rouge, aux dentelles et à une taulière âgée mais pas trop pour pouvoir, s’il y a embouteillage au salon, filer un petit coup de main.
Toujours est-il qu’ils l’ont fait! Mais le journaliste n’a pas indiqué l’adresse du bordel à l’antenne, ça ne se fait peut-être pas?
Et si c’était Place de la Bourse ...

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