lundi 11 février 2008

De maire en fils.

Les élections municipales nous réservent souvent de belles histoires. Truculentes et pittoresques car elles concernent des élus de petites bourgades où être maire est un sacerdoce mais aussi un partage avec des habitants qui sont souvent des amis.
La tragi-comédie des municipales de Neuilly-sur-Seine est à ranger dans un tiroir de bas étage où l’on jette avec des pincettes le linge sale et les histoires sordides.
David Martinon, porte-parole de l’Elysée, a été parachuté en octobre dernier candidat officiel de la majorité pour assurer la continuité d’un pouvoir Sarkozyen dans l’une des villes les plus riches de France.
Martinon avait derrière lui trois petits ... cochons. Marie-Cécile Ménard, Arnaud Teullé, et Jean Sarkozy, fils du Président, qui viennent de lancer leur propre liste dimanche en raison de "désaccords majeurs". Il y a peu, ces trois minables mousquetaires de la politique soutenaient haut et fort ce Martinon, prince qu’on sort, adoubé par sa majesté Nicolas 1er.
Mais un vilain sondage qui passait par là indiqua à nos fieffés félons que le Martinon n’avait pas assez la côte auprès des mémères emperlousées de l’avenue du Roule ou du marché Windsor. Un sondage commandé en catimini sans bien sûr prévenir le principal intéressé. Le putsch d’hier réalisé presque en direct par ces trois colistiers a contraint Martinon a jeter l’éponge.
Je ne vais pas pleurer sur son cas, mais ces pratiques monarchiques et ses attitudes de caste me filent la nausée. Les dérives dénoncées par Laurent Joffrin lors de la conférence de presse du 8 janvier à l’Elysée sont 100% justes. Et si demain le fils devenait maire puis ministre, puis ... président


PS : une petite histoire à ne pas lire aux petits avant de s’endormir (sauf si vous voulez en faire de bon vieux politicards sans foi ni loi) :
En 1983, le maire de Neuilly-sur-Seine, Achille Peretti décède. Nicolas Sarkozy doit faire campagne pour Charles Pasqua alors hospitalisé. Y voyant une véritable opportunité pour sa carrière politique, il décide de faire campagne pour lui-même étant quasiment certain d'être élu dans cette ville profondément encrée à droite. Il deviendra maire à l'âge de 28 ans



Il y a 10 ans
Mercredi, 11 février 1998.
Euh ... en neige.

A Nagano où se déroulent les Jeux Olympiques d’hiver, la matière première est surabondante. La neige tombe à gros flocons et empêche le bon déroulement des épreuves.
Un peu comme s’il y avait trop d’herbe sur la pelouse du Stade de France, trop d’eau dans la mer, trop de terre battue à Roland Garros, trop d’air pour les parachutistes ou trop de notes dans une œuvre de Mozart.
Cette neige est, il faut le savoir, ou trop sèche ou trop mouillée, qu’elle vienne du Pacifique ou de la Russie. Moi ça me fait bien marrer d’entendre que la neige peut être trop mouillée. La prochaine fois ils n’ont qu’à les faire sur des billes de polystyrène leurs J.O.
Que les météorologues japonais se fassent hara-kiri, je m’en bats l’œil avec une peau de phoque. Ça se passe tellement loin, de surcroît pendant nos nuits de sommeil, que j’ai l’impression que tout le monde s’en fout.
Le métier le plus difficile en ces temps de caprices neigeux est presque celui de commentateur sportif. Les porte-micros de l’impossible doivent meubler en attendant que les dieux nippons chassent les gros nuages pleins de neige ... mouillée.
Je le sais pour m’être laissée prendre au piège de la retransmission de la descente hommes prévue dans la nuit de samedi dernier à dimanche. L’embarras des speakers pondeurs de « euh ... » faisait peine à entendre. Même Luc Alphand, consultant de luxe, ne pouvait faire mieux que de contempler ce paysage blanchâtre, aussi soporifique qu’un jardin de gravier japonais dans un temple bouddhiste.

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