jeudi 14 février 2008

A genoux.

Voilà ce que l’on pouvait lire sur le monde.fr aujourd’hui :
Kevin Rudd, le Premier Ministre australien a présenté ce jour les excuses de son pays aux Aborigènes pour les injustices subies pendant deux siècles.
« Nous nous excusons pour les lois et les différentes politiques adoptées par les gouvernements successifs », a–t-il déclaré. « Des lois qui ont infligé de profondes peines, douleurs et pertes à nos compatriotes australiens. Pour la douleur et les souffrances subies par ces générations volées, leurs descendants et leurs familles, nous disons : pardon! ». Il
a mis un genou à terre devant une Aborigène venue lui apporter un présent, un geste symbolique d'une portée historique pour les Australiens. Des manifestants venu apporter quant à eux leur soutien à cette repentance du gouvernement ont allumé des milliers de bougies qui disaient, en lettres géantes : "Sorry, the first step", (Nous sommes désolés, c'est la première étape").
Entre 1910 et 1970 beaucoup d'enfants Aborigènes furent carrément enlevés à leurs familles afin d'être élevés comme des Blancs. Les excuses du Premier Ministre étaient une promesse de campagne de l'actuel gouvernement travailliste.
Les 470 000 aborigènes représentent aujourd’hui 2% de la population.

Voilà ce que l’on ne pourra pas lire sur lemonde.fr :
Bernard Tapie s’est agenouillé au milieu de stade vélodrome à Marseille pour s’excuser du tort causé au football, pour les centaines de licenciés de Wonder, de La Vie Claire, Testut, Manufrance ... et pour la pitoyable politique de la ville menée sous le gouvernement Bérégovoy.
Charles Pasqua s’est agenouillé Place Beauvau pour s’excuser d’avoir vendu du Ricard, d’avoir créé le SAC, d’avoir vendu du Ricard, d’être tombé malade au moment des municipales de Neuilly en 1983 et d’avoir laissé la voie libre à un certain Nicolas Sarkozy, d’avoir trempé dans des affaires dont la liste est longue comme un jour sans pain. Et surtout s’excuser pour la mort de Malik Oussekine, le 5 décembre 1986.
Nicolas Sarkozy s’est agenouillé à Clichy sous bois en osant rien dire, de peur de faire encore une bêtise.
Jacques Chirac, lui, s’est simplement agenouillé sur une place d’un petit village de Corrèze, en s’excusant d’avoir fait de la politique car il ne savait faire que ça.


Il y a 10 ans
Samedi, 14 février 1998.
Vendredi 13, ça porte bonheur.

S’il y en a un qui a dû marcher du ski gauche dans une crotte de dahu japonais, hier à Nagano, c’est bien Jean-Luc Crétier.
Il est non seulement descendu le plus vite de la montagne, mais il a su attendre le plus calmement que l’on donne enfin le départ de cette course. Depuis samedi dernier, l’épreuve reine des Jeux d’hiver a été reportée une bonne demi-douzaine de fois. Il fallait du cran pour attendre la Saint Glin-Glin dans le gla-gla des cimes nipponnes.
Bravo à Jean-Luc et comme l’écrivait un petit garçon de La Plagne sur un cahier de félicitations: « Jean-Luc tu es fénoménal! ».

Aucun commentaire: