dimanche 24 février 2008

Comme il y a 10 ans.


L’oxygène me manque. L’ultime mois d’écriture se dessine comme un chemin de croix et de ratures. Et si je plantais le bivouac là, à trente jours du sommet, pour profiter du paysage, laisser passer les nuages et les emmerdes quotidiennes.
Il y a 10 ans cette petite crise d’angoisse m’avait étreinte.
J’avais continué vaille que vaille.
Alors à demain.

Il y a 10 ans
Mardi, 24 février 1998.
J-30, je craque.

Dans exactement trente jours, le mercredi 25 mars, jour de l’Annonciation, à huit heures du matin, je mettrai un point final à cette année de gribouillages « humeuristiques ».
Je me souviens encore de l’état d’esprit qui était le mien le jour où j’écrivis ma trentième chronique. J’avais une pêche d’enfer et, la fleur au fusil, j’étais prête à dégainer quelques formules acerbes sur tout ce qui déconnait autour de moi. L’envie de conduire sans trop regarder dans le rétro.
A quelques kilomètres du sommet, j’ai la désagréable sensation de celle qui, presque arrivée au bout d’un travail, a l’envie d’arrêter, de laisser tout en plan. Ça doit être le flip de l’alpiniste à quelques coups de piolet de son Everest.
Se dire qu’un jour précis ça se termine est assez angoissant. Alors peut-être vaut-il mieux ponctuer l’aventure par quelques points de suspension?
Comme je me connais, passés ces ragnagnas existentialistes de scribouillarde du dimanche et des autres jours de la semaine, demain je me retrouverai devant mon petit carnet à spirales, le Pilot Ball 05 noir prêt à écrire. Car depuis hier, avec Kofi je positive, puisque le secrétaire général de l’ONU à réussi à nous ficher la paix.

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