lundi 25 février 2008

Et l'Oscar de la meilleure réplique est attribué à ...

... Nicolas Sarkozy pour son rôle de mauvais coucheur dans "Je n'irai plus au Salon de l'Agriculture".
Dans le petit film qui passe sur le site internet du journal Le Parisien, on voit le président dans le rôle du visiteur obligé. Pas vraiment dans son élément. Mais de bonne grâce il fend la foule en souriant à chacun et à personne, habile maquilleur de sentiment. Soudain quelques sifflets il s’approche d’un homme au profil fin, lunettes cerclées, , celui-ci refuse de lui serrer la main : « Ah non touche moi pas... ». Sarkozy perd un peu ses nerfs ; « Alors casse-toi... ». L’homme en rajoute une couche : « Tu me salis... ». Sarkozy tient sa réplique, toute en délicatesse, subtilité et humour : « Casse-toi alors pauvre con ».
Dans le rôle second du ministre, celui de l’Agriculture, on aperçoit Michel Barnier qui vient d’entendre Sarkozy péter un câble et qui vient de voir la caméra. Il sent bien que le film ne fait que commencer.
Quoi qu’on en dise, qu’on aime ou non le personnage, le seul grand acteur du feuilleton du « Salon de l’Agriculture » est et restera Jacques Chirac. Notre John Wayne de la charcuterie, du coup de blanc et du tripotage de cul de vaches.
Sarkozy n’est pas taillé pour ce rôle. D’ailleurs il y a peu de temps, en Bretagne, il avait voulu faire ses cascades lui-même et provoquer le coup de poing avec un marin pêcheur local. Pas crédible dans la peau du redresseur de tort.

PS : la nuit dernière, Marion Cotillard a remporté l’Oscar, le vrai, de la meilleure actrice pour son rôle bouleversant d’Edith Piaf dans « La Môme ». Quarante-huit ans après Simone Signoret. Elle était belle à voir rire et pleurer Marion, devant le gratin Hollywoodien.
Sarkozy va peut-être rappeler son ami Tom Cruise pour quelques séances d’Actor Studio.




Il y a 10 ans
Mercredi, 25 février 1998.
125 fois le SMIG.

Le magazine Challenges vient de faire paraître une liste de salariés prestigieux qui n’ont vraisemblablement pas de problèmes de fin de mois. Parmi ceux-ci, Jean-Marie Messier, patron de la Compagnie Générale des Eaux qui touche, en salaire, 10 millions de francs par an. Ce qui fait 125 fois le SMIG. C’est peut-être insuffisant pour celui qui veut devenir le maître des médias en France mais sûrement trop pour celui qui n’investit guère dans la dépollution des eaux (voir chronique du 7 avril).
Mais le salaire de J2M, comme l’appellent ses amis et ennemis, c’est du pipi de chat à côté de celui de Oprah Winfrey, star de la télé US (voir chronique du 23 janvier) qui aurait gagné 1,5 milliard de francs en 1997. Soit, à elle seule, les gains de dix Spice Girls. Mais la belle Oprah n’arrive pas à la cheville de Larry Yung, fils du vice-président de la Chine qui a empoché en 1996 avant le krach boursier de Hongkong, la somme rondelette de 2,7 milliards de francs, en revendant les actions de sa société.
Moralité: « Question salaire, on est tous le nain de jardin de quelqu’un, même au cinéma ». Puisque Mel Gibson gagne plus que Mister Bean (Rowan Atkinson) qui gagne plus que Depardieu qui lui, dépasse largement Richard Anconina.
Si mes élucubrations quotidiennes pouvaient me rapporter le cent-vint-cinquième des droits d’auteur perçus, chaque année, par Jean d’Ormesson (3 millions de francs), je serais la plus ravie des femmes.

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