mercredi 17 octobre 2007

Eco-logis.

C’est une grève des transports très suivie qui est annoncée pour demain. Pour venir travailler dans les grands centres urbains, c’est la galère assurée. Alors pourquoi se crever la paillasse pour trouver une solution.
Rester au lit. Ne pas sortir la voiture. Griller un RTT. Economiser le précieux carburant (cours du baril de ce jour à 89 dollars). Faire un acte citoyen d’éco-logis.
Les régimes spéciaux de retraite qui ne concernent que 2% des salariés méritent-ils un tel barouf. D’autres combats plus fraternels s’imposent comme la lutte contre la pauvreté dont la journée mondiale avait lieu aujourd’hui (voir hier la chronique d’il y a 10 ans et un jour).





Il y a 10 ans
Vendredi, 17 octobre 1997.
Sous un Papon de Paris coule le sang.

Le 17 octobre 1961, deux ou trois cents Algériens ont été tués en toute impunité par la Police Française. Tués par balle ou morts noyés dans la Seine, ces fantômes hantent l’histoire de la Vème République.
Des flics qui assassinent, c’est forcément un préfet ou un Ministre qui « couvre » comme on dit dans le jargon.
Papon et Messmer (respectivement Préfet de Paris et Ministre des Armées à l’époque) nient les faits et accusent le FLN d’avoir tué les siens.
Tant qu’ils y sont pourquoi ne pas accuser le Congrès Juif Mondial d’avoir organisé le génocide.
Catherine Trautmann vient d’autoriser l’ouverture des archives concernant cette période trouble. Trente-six ans après que trouveront les historiens dans les cartons? Si Papon met le même zèle à faire disparaître toute trace compromettante de cette tragédie qu’il en a mis à se fabriquer un faux passé de résistant on peut craindre le pire. C’est à dire que cet impuni notoire continue à déguster quelques grands crus de Bordeaux en toute liberté sans ce soucier des cris des fantômes de 1942 et de 1961.

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