mardi 30 octobre 2007

Gagner plus.

« A votre bon cœur m’sieurs dames ».
Notre président est dans la dèche. Il fait voter par le parlement dans l’urgence une augmentation de salaire.
Comme autant de passants sur un trottoir, les députés ont été plus généreux que le Français moyen qui ne regarde même plus le clodo accroupi dans son carton.
Son salaire sera environ multiplié par trois pour atteindre les 21000 euros bruts. Il sera ainsi un peu moins bien payé que ses homologues américain, allemands ou irlandais.
Mais sachant que le président ne paye ni le logement, ni la bouffe ni le transport, qu’il est donc nourri et blanchi par la république, cet argent est donc de l’argent de poche.
Sachant que Monsieur Sarkozy a refusé un coup de pouce au SMIC en juillet, sachant aussi que le train de vie de l’Elysée avec son gouvernement « bis » va passer de 30 à 100 millions d’euros, sachant enfin que l’une des premières mesures a consisté à faire un cadeau fiscal de 15 milliards d’euros à une toute petite minorité de privilégiés, je vous rassure, nous avons bien un président de droite. Un président dont un tiers de la population vit dans ou à la limite de la pauvreté.
Gagner plus pour faire le même boulot. Aligner son salaire sur celui du voisin qui est plus haut. Un beau programme pour tous les salariés de France.





Il y a 10 ans
Jeudi, 30 octobre 1997.
J’irai cracher sur vos comptes.

Je n’irai pas me lamenter à l’enterrement d’un courtier en bourse victime d’un krach cardiaque à l’écoute des résultats de la place financière de Hongkong. A croire que depuis le départ des Anglais rien ne va plus. La « City » nouvellement chinoise est devenue folle.
Ne comptez pas sur moi pour aller jeter à la place des traditionnelles roses, des ordinateurs déglingués dans le trou mortuaire creusé pour ensevelir ce trader angoissé et les dizaines de milliards de dollars partis en fumée en l’espace de quelques heures.
La crise d’acné libérale des CAC 40 et Dow Jones ne m’arrachera pas une larme d’adolescente;
Dans la mesure où la cote des grosses sociétés grimpe quand elles licencient, y’a pas de quoi en faire une messe. Même au journal de 20 heures.

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