dimanche 21 octobre 2007

Où l’on reparle de Guy Môquet.

AUFFRET Jules, 39 ans, BARTHELEMY Henri, 58 ans, BARTOLI Titus, 58 ans, BASTARD Maximilien, 21 ans, BOURHIS Marc, 44 ans, DAVID Emile, 19 ans, DELAVACQUERIE Charles, 19 ans, GARDETTE Maurice, 49 ans, GRANDEL Jean, 50 ans, GRANET Désiré, 37 ans, GUEGUIN Pierre, 45 ans, HOUYNK KUONG, 29 ans, KERIVEL Eugène, 50 ans, LAFORGE Raymond, 43 ans, LALET Claude, 21 ans, LEFEVRE Edmond, 38 ans, LE PANSE Julien, 34 ans, MICHELS Charles, 38 ans, MOQUET Guy, 17 ans, PESQUE Antoine, 55 ans, POULMARC’H Jean, 31 ans, POURCHASSE Henri, 34 ans, RENNELLE Victor, 53 ans, TELLIER Raymond, 44 ans, TENINE Maurice, 34 ans, TIMBAUD Pierre, 31 ans, VERCRUYSSE Jules, 48 ans.
Ils furent 27, le 22 octobre 1941 à avoir été fusillé dans la sablière de Châteaubriant à deux kilomètres du camp de prisonniers. Les représailles ordonnées par les autorités allemandes pour l’assassinat du lieutenant colonel Hotz à Nantes deux jours plus tôt, allaient faire 21 autres victimes. Les uns fusillés à Nantes et les autres au Mont Valérien. Parmi eux, André LE MOAL, 17 ans, qui, lui, n’avait pas écrit de lettre à ses parents.





Il y a 10 ans
Mardi, 21 octobre 1997.
Deux Gaulle.

Aujourd’hui, Philippe Seguin pique sa crise de conscience gaullienne dans les colonnes du Figaro. En résumé il reproche aux médias et au gouvernement de dériver à l’occasion du procès Papon. D’après Seguin, le gaullisme (et par voie de conséquence la France) est mis en cause, alors que c’est un homme et un seul que l’on juge pour ses actes.
Sur ce dernier point il n’a pas tort. Mais sur le reste il oublie que l’icône du sauveur de 1944 a pris très vite du plomb dans l’aile.
D’abord, à la Libération, De Gaulle réutilise la plupart des hauts fonctionnaires de l’administration de Vichy. N’y avait-il pas mieux à faire que de donner un blanc-seing à certains collabos patentés?
La statue du grand libérateur aurait dû plus que vaciller lors de ces tristes événements du 17 octobre 1961. Car ordonner puis couvrir le meurtre de deux ou trois cents Algériens est révoltant et indigne d’une grande figure de la République.
Souvenons-nous, entre autres de sa petite escapade de trouillard à Baden-Baden en 1968. Et qui osera un jour faire toute la lumière sur les exactions commises par le SAC, Service d’action civique, ou plus prosaïquement, unité secrète de barbouzes affectées aux basses œuvres. Sûrement pas Monsieur Pasqua qui en fut le patron?
Le passé n’est jamais une image d’Epinal, Monsieur Seguin. De Gaulle fut le grand homme qui libéra la France du joug nazi. Mais il fut aussi moins glorieux que vous voulez nous le faire croire.
Personne ne fera jamais le procès du Général-résistant mais j’ose penser que les zones d’ombre du règne du Général-président seront éclaircies par de justes historiens et non cachées à jamais par quelque dirigeant obtus parce que gaullien.

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