samedi 27 octobre 2007

Le lionceau.

Le petit est devenu grand. Quinze ans. Telle une maman lionne qui voit sa petite peluche grandir d’un coup et la laisse partir dans la savane, j’angoisse un max. Ce soir une gentille « horde » de copains et copines viennent faire la teuf à la maison. Une première.
Pas de quoi flipper et pourtant je ne suis pas la seule. Des mamans lionnes comme moi ont téléphoné cet après-midi. Inquiètes de voir leur progéniture femelle partir à l’aventure dans un nouveau monde. Pas encore celui des grands mais presque.
Faut-il rester dans la tanière et surveiller ces petits fauves ? Faut-il s’éloigner et les laisser marquer leur territoire.
Marcel Ruffo que dois-je faire ?

Signé une lionne pas si rassurée que cela.






Il y a 10 ans
Lundi, 27 octobre 1997.
J’ai oublié d’en engueuler certains.

On cause, on cause et puis on se rend compte qu’on laisse passer des trucs. En vacances pendant une semaine au bord de la mer, j’ai un peu de temps pour poser mes fesses sur le sable et remettre les neurones dans le bon ordre.
J’avais oublié par exemple de vous parler du scandale de l’eugénisme qui a touché de nombreuses femmes scandinaves, stérilisées contre leur gré sous prétexte qu’elles étaient soi-disant mentalement retardées.
Cela s’est passé en Suède, pays du modèle social. Comment des théories très proches de celles du nazisme ont pu perdurer au delà de l’horreur des expérimentations pour une race supérieure?

Est-ce qu’il vous est arrivé de grimper un col à vélo et de vous croire arrivée alors que le virtuel dernier virage cachait encore quelques kilomètres de grimpette? L’envie de planter là votre vélo et de maudire la fin de l’ère tertiaire qui a vu la naissance des Alpes et d’autres reliefs montagneux est plus forte que tout. C’est à peu de chose près le même sentiment ressenti lors de la nouvelle guerre civile déchirant le Congo. Le pays voisin dirigé par Kabila avait donné le mauvais exemple. Et j’avais eu l’impression d’y jeter toutes mes forces pour réveiller les consciences.
L’horreur de nouveaux massacres de l’autre côté du fleuve Zaïre m’avait dégoûtée au point de me taire.
J’ai repris le vélo et trouvé les forces pour me farcir ce putain de col. Sassou N’Guesso qui avait autrefois bénéficié des largesses de Chirac, s’est débrouillé tout seul pour mettre la main sur le pays et le pactole représenté par les gisements de pétrole. La contagion antidémocratique gagne inexorablement l’Afrique noire. L’inaction du gouvernement français actuel est inversement proportionnelle au zèle mis par ses prédécesseurs pour mettre les pieds dans le plat. Aura-t-on le droit un jour à une politique africaine adulte et responsable?
Que c’est dur de franchir des montagnes.

Vite fait bien fait, un bourre pif au Front National qui ferait mieux de surveiller les agissements comptables du maire de Marignane plutôt que de s’ériger en maître absolu de vertu politique.

Et pour boucler la boucle de ce jour de règlement de compte à OK Placard, un petit mot pour ce gougnafier de Michael Schumacher qui a, hier, tenté de balancer Jacques Villeneuve dans les décors afin d’être sacré champion du monde. La morale du sport fut sauve, pour une fois et le fils de Gilles Villeneuve, pilote mythique de Ferrari, a damé le pion au teuton prétentieux. Dommage qu’il il y a quinze ans, lors du mémorable match de Coupe du Monde de football France-Allemagne, il n’en ait pas été de même. Un autre Schumacher, tout aussi kamikaze, avait mis hors jeu Patrick Battiston sans encourir le moindre avertissement.
Michael Schumacher aura-t-il le droit de courir la première manche du prochain championnat du monde en 1998? J’espère que non. Jacques le Québécois est de toute façon beaucoup plus mignon.

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