mercredi 10 octobre 2007

Le musée et la momie.

Le 10 octobre 2057, le musée français le plus visité est la Cité Nationale de l’histoire de l’immigration. A la porte Dorée, des milliers de descendants d’immigrés viennent marcher sur les traces de leur passé. Aujourd’hui, le président de la République, Mouna Kerharo, première présidente noire, est venu rappeler que cinquante ans avant, l’ouverture de ce lieu de mémoire s’était faite sans la présence d’un quelconque membre du gouvernement et encore moins du président de l’époque plus prompte à aller faire du 4X4 avec un despote russe.
Elle a rappelé également qu’un français sur deux compte au moins un ancêtre d’origine étrangère dans son arbre généalogique. Que Marie Curie était polonaise et que les italiens, les espagnols, les portugais, les africains, les algériens, les cambodgiens et tous les autres ont construit la France et mérite d’elle une reconnaissance éternelle.
Alors que le président et sa famille déambulent paisiblement dans les couloirs, un attroupement s’est formé près d’un escalier donnant accès aux sous-sols. Un homme en remonte avec une momie, bien endommagée. Le conservateur du Musée, qui accompagne le chef de l’état, s’approche de la relique. Un petit garçon ose l’interpeller pour lui demander qui était ce personnage. Le conservateur qui est pourtant un érudit ne sait quoi répondre. Alors l’enfant qui voit pendouiller une petite étiquette au pied de la momie s’en saisit. Sur celle-ci on peut lire : Brice Hortefeux.




Il y a 10 ans
Vendredi, 10 octobre 1997.
Sur un air de calomnie.

En ce moment les injures volent bas. Sale temps pour les pamphlétaires, les empêcheurs de penser en rond. Sale temps pour la classe politique et surtout deux de ses élèves: encornet et trottinette.
La parution du livre des deux journalistes Rougeot et Verne sur l’affaire du meurtre de Yann Piat a provoqué un véritable raz de marée. Je vous rassure, ne colmatez pas vos portes, c’est dans cette mare aux canards boiteux, c’est dans ce monde politique interlope de la côte varoise que la piscine déborde.
De deux choses l’une, ou bien les écrivains accusateurs ont la preuve de ce qu’ils avancent, ou ils ne l’ont pas.
Dans le premier cas, c’est extrêmement grave pour l’image des hommes politiques et pour la démocratie tout entière.
Dans le deuxième cas, c’est extrêmement grave pour l’image de la presse.
J’ai l’impression de me répéter mais tous ces noms d’oiseaux échangés me font moins rire que les insultes poétiques du capitaine Haddock;
L’enquête sur le meurtre de l’ancienne députée UDF a-t-elle été menée dans les règles de l’art? Le secret défense est-il un argument recevable?
Que toutes les parties prenantes se magnent le derrière pour faire toute la lumière comme on dit. Car dans cette mauvaise opérette méditerranéenne où les méchants ne sont pas ceux qui figuraient au départ sur le livret, un personnage risque de sortir de l’ombre et de mettre tout le monde d’accord. Un ténor que l’on voudrait voir aux oubliettes de l’art lyrico-politique: Jean-Marie Le Pen.

P.S. Rendez-nous Taratata. La télé se serait-elle fixée comme objectif de dégoûter les téléspectateurs? On peut le croire en regardant du bout des yeux et le cœur au bord des lèvres, l’émission de variétés proposée par TF1 et présentée par Jean-Pierre Foucault. Si cet homme a une âme il doit bien se rendre compte qu’il fait de la merde à audimat. « Sacrée nouvelle vague », est une bouillie pour petites pisseuses en chaleur. Il y a vingt cinq ans déjà il fallait se farcir Guy Lux et « Ring Parade ». Nos boys band à nous c’était Ringo, Mike et C. Alors qu’il y avait les Stones, Pink Floyd, Queen, Dylan, Neil Young ... Rendez-nous Taratata, la seule émission sur les musiques d’aujourd’hui. Rendez-nous de l’intelligence. Rendez-nous une vraie télé.

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