vendredi 23 novembre 2007

Allumage.

Bigre, bigre. Satanée semaine ou les retards à l’allumage s’accumulent. Les grèves qui nous font vivre en décalé. Et les chroniques vides de texte qui s’empilent comme les avions au dessus d’un aéroport enneigé.
Promis, demain je mets les bouchées doubles.


Il y a 10 ans
Dimanche, 23 novembre 1997.
La grande évasion.

En toute complicité et avec préméditation, deux fous curieux se sont échappés pour aller attaquer à coup de pelle notre train-train quotidien.
Le premier qui a entraîné l’autre s’appelle Jo Le Guen. Un patronyme qui aurait sa place dans une Série Noire se déroulant entre la rue de Siam et le quartier de Recouvrance près de l’Arsenal de Brest.
Baroudeur, aventurier de l’impossible, marin d’eau dure, Jo « Le Blanc » chevalier des vagues avait déjà, avant le départ, réussi l’exploit de convaincre l’administration pénitentiaire du bien-fondé de son projet: traverser l’Atlantique à la rame avec un prisonnier.
Pascal Blond fut l’élu de ce voyage. A écouter Jo Le Guen, on ne sait pas qui, des deux, à choisi l’autre. Le bateau s’est construit dans les prisons et les taulards ont, par procuration, ramé pour leurs deux potes qui se faisaient la « pelle ».
Pari gagné avant même le départ des Canaries le 12 octobre.
Aujourd’hui les premiers sont arrivés à La Barbade. Deux Néo-Zélandais: Hamill et Stubbs, deux surhommes qui ont une semaine d’avance sur ... Jo et Pascal. Nos deux pirates arriveront dans leur île aux trésors vers le 4 décembre. Un événement qui risque de passer inaperçu puisqu’il coïncidera avec le tirage au sort des matches pour la prochaine Coupe du Monde de football.
Alors chers capitaines « Courage », n’hésitez pas à vous payer un petit tour du propriétaire avant d’accoster définitivement sur cette île paradisiaque des Antilles. Les trésors de l’âme humaine que vous avez dû remonter à la surface pendant ces cinquante jours et nuits en mer sont bien plus précieux que tous les bijoux de la Place Vendôme. Ramez encore un peu, je ne vous en voudrais pas de faire durer cette très, très belle aventure.

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