jeudi 8 novembre 2007

Histoire belge.

C’est l’histoire d’un pays qui n’a pas de gouvernement depuis plus de 150 jours.
C’est l’histoire d’hommes politique qui tentent de créer une forme d’apartheid électoral entre Wallons et Flamands.
C’est l’histoire d’un pays qui a traversé des crises morales en série (Affaire Dutroux, corruption politique ...)
C’est l’histoire d’un pays où le Vlaams Belang (Parti politique d'extrême droite nationaliste flamand) gagne en audience élection après élection.
C’est l’histoire d’un pays qui est le siège de la communauté européenne.
C’est une histoire pas drôle.



Il y a 10 ans
Samedi, 8 novembre 1997.
Le baiser de la mort.

Il était une fois de vieux messieurs gros et moches qui s’embrassaient sur la bouche. Il était une fois Elkabbach qui devait la fermer. Il était une fois Lavilliers entre deux saucisses grillées à la fête de l’Huma. Il était une fois un parti politique dont le ridicule et les maladresses pouvaient arriver à nous faire rire comme De Funès dans un virtuel « Gendarme à Moscou ».
Mais la pantalonnade s’est arrêtée après une réunion de famille arrosée du côté de Plouaret. Même après le troisième digestif, pas moyen de faire admettre à deux communistes vaccinés au cru anti bourgeois d’octobre 1917, que l’avion coréen qui s’était écrasé quelques jours avant ce repas, avait été, en fait, abattu par les militaires soviétiques. Toutes les mauvaises excuses étaient bonnes y compris celles, officielles, parues dans l’Humanité. Comme quoi, le nez du Boeing était truffé de caméras pour espionner les bases secrètes d’URSS. Quand ça veut, un communiste ça peut vraiment être très con.
Ça ne s’est pas amélioré le jour où notre Jojo national (guignol avant Canal+) refusa d’admettre qu’il était parti volontairement travailler en Allemagne pendant la guerre.
Mais le « Livre noir du communisme » dont tout le monde parle en ce moment balaie ces querelles dérisoires d’un revers de faux et non pas de faucille. Les auteurs du livre estiment que les différents régimes communistes sur la planète ont tué quatre-vingt-cinq millions de personnes pendant moins d’un siècle. Ex-URSS, Chine, Viêt-Nam, Corée du Nord et j’en passe ont rattrapé le nazisme dans l’horreur. Il n’y a pas d’excuse car ces crimes barbares contre l’humanité ont pris toutes les formes possibles et « inimaginables »: les camps (goulags), les tortures, les massacres de peuples entiers, les famines organisées (comme en Corée du Nord en ce moment même) ...
Les historiens pointilleux du parti de la faucille et du marteau diront qu’Hitler voulait créer une race « supérieure » en éliminant des races soi-disant « inférieures ».
Mais tenter de placer le débat sur cet unique comparaison c’est tricher avec l’histoire et tricher avec ses convictions.
La question que doivent se poser tous les militants convaincus du PC est à mon avis la suivante: comment une pensée politique basée sur le partage et l’égalité a pu aboutir aussi rapidement à une dictature d’une rare cruauté?
Pour des décennies d’aveuglement et de cachotteries honteuses, le Parti Communiste français fera-t-il acte de repentance, comme c’est désormais la mode. Il serait bon de dire quelque chose sans trouver d’excuse en renvoyant dos à dos stalinisme et nazisme.
Car sinon, l’œil de Moscou sera bientôt dans la tombe pour regarder Robert, Georges et les autres camarades.

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