samedi 10 novembre 2007

Un coup de vieille.

Je vais vous parler d’un temps que les moins de vingt ans...
C’était à la lisière des années 70 et 80. A l’époque où le punk commençait déjà à passer de mode et où la vague du rock était froide. La « cold wave » faisait planer les cœurs mélancoliques. Les sons étaient langoureux, les textes arides et l’ambiance un brin morose. On écoutait The Cure, Joy Division, Sister of Mercy ou Mecano. Au milieu de ces groupes de mecs blafards et suicidaires dansait une fille cheveux pétard et lèvres carmins. Elle s’appelait Siouxie Sioux et, avec son groupe les Banshees, nous emmenait dans sa « Happy house ». Sa voix acidulée mettait un peu de pop dans cette cold wave ambiante.
Je viens de prendre un coup de vieille en revoyant Siouxie ce soir à Taratata. Comme moi elle a changé mais ce qui m’a un peu attristée c’est qu’à vouloir toujours se coiffer et se vêtir comme il y a 25 ans on frise le ridicule.
Elle a quand même gardé la pêche et, chose que j’ignorais, parle très bien notre langue. Pour le fun je ressors son 33 tours « Kaléidoscope » de l’étagère et le pose sur la platine. Juste pour voir si la musique a pris moins de rides que nous.




Il y a 10 ans
Dimanche, 9 novembre 1997.
Pater sous terre.

Six ans, presque jour pour jour après sa mort (9 novembre 1991), le corps d’Yves Montand va être exhumé pour pouvoir pratiquer un test génétique de paternité.
La mère, qui prétend que sa fille est aussi celle du chanteur, va-t-elle chercher sous terre le magot d’un héritage, que l’on dit colossal, ou bien tenter de retrouver un amour passager comme le dernier vol d’une feuille d’automne un 6 novembre?
La fille, qui prétend ressembler à l’acteur, retrouvera-t-elle un père, à jamais disparu?
Tout cela ressemble à une messe noire qui glace le sang. Le Père Lachaise pourrait, là où il est, réciter le « morbidus vomiscum ».

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