mardi 13 novembre 2007

Otage.

C’est ce soir à 20 heures que démarre la grève dans les transports. Certaines personnes vont devoir poser un RTT demain car se rendre sur son lieu de travail sera impossible. Demain des gens seront retenus en otage chez eux. Leurs geôliers virtuels seront de quelques cheminots à retraite dorée. La société serait-elle en train de dérailler ?





Il y a 10 ans
Jeudi, 13 novembre 1997.
Le cocasse du siècle.

Dans le Libération du jour, deux entrefilets de choix. Pas du faux bifteck aux hormones de croissance. De la vraie dépêche de dix lignes. Toutes les deux étaient positionnées en haut à droite. L’une page 7 et l’autre page 15.
Page 7 on apprend que Ronald Biggs, le cambrioleur du train postal de Londres en 1963, ne sera pas extradé par la cour suprême du Brésil, pays où il était exilé depuis son joli méfait. Tant mieux, la prescription a du bon. Pour la beauté de son geste passé, cet Arsène Lupin anglais mérite toute mon admiration. Que celle qui n’a jamais rêvé réussir le casse du siècle me jette le premier lingot d’or.
Page 15 c’est d’un autre type de casse dont il s’agit. Au Crédit Lyonnais les milliards se sont évadés non pas par les égouts, dans des fourgons ou dans des wagons mais par des jeux d’écriture. Des jeux de mains expertes de vilains margoulins. Les juges Eva Joly et Jean-Pierre Zanoto sont allés perquisitionner au siège de la banque pour essayer de démêler ce merdier qui va finir par nous coûter des dizaines de milliards. Je rassure tout de suite l’association des anciens énarques. L’Etat français n’a pas encore demandé l’extradition de leurs jolis postes dorés d’un bon nombre d’irresponsables qui se reconnaîtront. Pourtant un voyage vers des cieux moins cléments ferait peut-être du bien à Monsieur Haberer. J’espère que, pour lui, il n’y aura jamais de prescription.
Ne riez pas trop, c’est de votre pognon dont il s’agit comme aurait dit Coluche.
Ceux qui veulent rire peuvent revoir « Le cerveau » où Belmondo, Bourvil et David Niven nous refaisaient le casse de Biggs.

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